Les 10 choses les plus difficiles lorsque l’on part vivre à l’étranger

Étal de viande à l'arrache au marché de Phan Thiết.

Écrit par Haydée Bouscasse

Web-entrepreneuse et formatrice 2.0, j’aide les salariés à lancer leur business en ligne en parallèle de leur travail.

Mis à jour le 15 mars 2013

Passer tes vacances dans un autre pays est assez simple… Mais qu’en est-il lorsque tu pars vivre à l’étranger ?

Quelles sont les choses les plus difficiles à gérer pour les expatriés (et les nomades digitaux) ?

Voilà maintenant 9 ans que je voyage non-stop dans le monde entier tout en travaillant.

Avant cela, j’ai expérimenté deux voyages de plus d’un an à l’étranger (en Espagne et en Angleterre).

Et je me suis retrouvée confrontée à un paquet de difficultés.

C’est le constat de ces expériences que je partage ici avec toi.

Alors, quelles sont ces 10 choses les plus difficiles ?

Ma réponse…

1. La source de revenus pour vivre à l’étranger

Eh oui, c’est LA chose la plus difficile lorsque tu souhaites vivre à l’étranger sur le long terme !

Bon, je vais sûrement avoir des réflexions du style :

« Bah moi, j’ai un boulot là-bas. C’est d’ailleurs pour cela que je suis parti. »

OK, je comprends.

Dans ce cas, tu peux passer direct à la partie suivante.

Quoique… tu cherches peut-être à gagner ton indépendance professionnelle aussi. ;)

Mais je m’adresse avant tout à celui qui veut vivre en nomade digital (normal, c’est l’un des sujets de mon blog)…

Ou à celui qui souhaite s’installer dans le pays de ses rêves sans avoir besoin de dénicher un boulot local.

Car, soyons honnêtes :

Ce ne sont pas tes économies qui te permettront de vivre à l’étranger pendant de longues années.

Et quand bien même tu penserais à trouver un boulot sur place : « pays de tes rêves » rime souvent avec « pays exotique ». Et ceux d’Asie du Sud-Est ou d’Amérique latine ne brillent pas par leurs salaires mirobolants.

Alors, quelle solution te reste-t-il ?

Simple : lancer ton propre business – et de préférence en ligne si tu souhaites bouger régulièrement.

Perso, j’ai pas mal galéré avant de trouver les activités capables de financer mon mode de vie nomade sur le long terme.

Tu as besoin d’inspiration pour financer ta vie à l’étranger ?

Alors, ne cherche plus.

Télécharge mon guide des 78 meilleures idées de business en ligne. Et ne te fie pas à son sous-titre : « à débuter en parallèle de son job », car la majorité de ces activités te permettra de gagner correctement ta vie de n’importe où dans le monde – voire d’être le roi de la piste dans un pays à bas coût :

Cela pourrait aussi t’éviter de finir comme un punk à chien qui fait la manche dans une station balnéaire d’Asie du Sud-Est.

Héhé ! Je sais, je pousse le bouchon un peu loin… mais j’en ai connu.

2. La maîtrise de la langue pour vivre à l’étranger

Là encore, je sais de quoi je parle.

Car, en ce moment, j’habite en Serbie ! :)

Ouais… nous sommes loin de la facilité du pays anglo-saxon.

Mais même dans ce cas, il faut être un minimum habile pour rencontrer du monde, entamer une conversation et lier une amitié. Sans parler de développer une relation amoureuse.

Tu es bilingue ?

Parfais, mais il subsistera toujours une barrière à la communication.

Rien que le fait d’avoir un accent te cataloguera comme éternel « étranger ».

Un exemple flagrant :

Ma mère est Irlandaise.

Photo de ma maman Irlandaise

Elle a beau vivre en France depuis plusieurs décennies, sa manière d’être et son accent font toujours d’elle une bête curieuse aux yeux des locaux.

Bref, il leur faut toujours un temps d’adaptation avant de comprendre que ma maman est aussi locale qu’eux !

Et puis, il y a le problème inverse :

À force de ne plus pratiquer ta propre langue, tu finis par perdre un peu de vocabulaire…

3. Le système légal

En tant que citoyen français tu es habitué à ton système.

Tu auras tendance à penser que les lois auxquelles tu obéis d’instinct coulent de source ailleurs.

Mais ne t’y fie pas trop…

Des exemples :

Au Laos, ne te risque pas à fumer de la marijuana dans la rue, ou c’est la peine de mort en vue ! Nous sommes loin de la petite infraction française sans grosses conséquences.

À Hanoï, le Code de la route parait inexistant malgré les nombreux panneaux de signalisation. Alors, gaffe à ne pas trop leur faire confiance quand tu traverses la rue.

Le chaos d'une rue de Hanoï entre les scooters et les piétons.

Et que penser du Pérou, où il semble que les prérogatives de la police sont plus en faveur du bandit que de l’agressé. Dans certains pays, il vaut mieux te méfier de la corruption qui gangrène le système légal.

Mais je pense que le pire reste l’obtention du visa.

Pas le visa touriste, hein… Tant que tu ne restes que 3 mois (ou 6 selon le pays), tout va bien.

Non, je parle du visa long séjour. Sans rentrer dans de grandes explications, sache que quand tu tenteras d’en obtenir un, tu commenceras un long parcours administratif du combattant – et dans une autre langue !

Pour l’avoir vécu avec nos visas business en Serbie, je peux t’assurer que c’est le genre de choses qui t’assomme. Sans parler des démarches d’expatriation au niveau français en amont…

Bref, l’adaptation au système légal prend du temps et peut réserver quelques mauvaises surprises.

4. La liberté d’expression

Parfois, il vaut mieux se taire lorsqu’on parle politique ou religion.

Des exemples :

Dans certains coins d’Amérique latine, la laïcité existe, mais rencontre de fortes résistances au niveau social, culturel ou traditionnel.

Si ton speech n’est pas acceptable pour les « standards chrétiens », n’espère pas que les locaux prennent ta défense.

En Thaïlande : ne t’avise pas de dire trop de mal de la famille royale ou il t’en coûtera quelques années de prison. Cela peut aller jusqu’à 8 ans !

Fresque du couple royal thaïlandais dans la rue.

Enfin, lorsque nous avons vécu en Albanie, beaucoup d’Albanais crachaient sur les Serbes. N’essaye même pas de leur expliquer qu’il y a des cons et de gens biens dans chaque pays… ou tu finiras par te les mettre à dos.

5. L’alimentation

Ta blanquette de veau et ton camembert qui pue te manquent ?

Tu m’étonnes !

Tu me dire ce que tu veux, mais la bouffe française te manquera tôt ou tard.

Lors de mon voyage en Angleterre, mes 2 colloques espagnols ont profité d’un Noël au pays pour ramener 15 kg chacun de charcuteries et d’autres délices hispaniques histoire de tenir les 6 derniers mois de notre année d’étude !

Parfois, tu crois tomber sur un mets familier, mais la désillusion est souvent au rendez-vous.

Prends les viennoiseries françaises : souvent imitées, pratiquement jamais égalées. Même les pâtisseries orientales parisiennes ne réussissent pas vraiment à reproduire notre bon pain.

Et je ne te fais pas de dessin quand tu te retrouves dans un pays musulman : oublie ton jambon !

Bon, après il faut voir le bon côté de la chose. Il y a des pays où tu manges aussi bien qu’en France – voire mieux (surtout en Asie). ;)

Haydée devant un stand de mets asiatiques impressionnant.

Et à force de connaitre les bons plans, tu pourras même dégotter quelques produits français n’importe où.

Par exemple, nous avons trouvé notre fromager en Serbie. Youpi !

6. La sécurité

Prétendre te sentir à l’aise dans toutes les situations à l’étranger serait présomptueux – même dans un pays développé.

Car sans vouloir dramatiser, le crime et la violence sont présents partout.

Nous y avons eu droit quelques fois avec Tony.

Notamment à la frontière entre l’Équateur et le Pérou où il a dû se battre contre ses agresseurs pour sauver une partie de ses affaires.

Il a fini avec une belle cicatrice occasionnée par un coup de machette. Et vu la détermination des voleurs, il ne s’en est pas si mal sorti :

Les cicatrices de Tony après son coup de machette.

Au Mexique et en Colombie aussi, nous avons entendu beaucoup d’histoires. Mais, nous avons toujours évité le pire de notre côté. Et ce n’est pas faute d’être sortis des sentiers battus !

Pourquoi ?

Sûrement parce que nous parlons espagnol couramment. Je ne compte plus le nombre de fois où les (gentils) locaux nous ont prévenus d’un guet-apens…

Bref, tu devras te limiter à ton bon sens en ne trainant pas n’importe où la nuit – tout comme dans certains quartiers français, tu me diras.

Et tu auras raison !

7. L’arnaque

Un grand classique.

Ça, nous l’avons vécu partout !

  • Pour nos logements
  • Dans les restos
  • Dans les marchés
  • Dans les magasins

Et c’est plutôt naturel. Surtout dans un pays moins riche que celui d’où tu viens.

Cela me rappelle une petite anecdote…

Au Portugal, nous avons hébergé un groupe d’Allemands dans notre appartement de Portimão. Des Compagnons du Devoir en plein tour d’Europe pour leur apprentissage.

Haydée avec deux Compagnons du Devoir au Portugal.

Ils ont beau être Allemands, tu t’imagines bien qu’ils ne roulent pas sur l’or.

Cela ne les a pas empêchés de se faire arnaquer plusieurs fois sur le prix de leurs hébergements. Au point de finir par dormir dehors…

Autant te dire qu’ils étaient heureux de profiter de notre salon. Même à 6 dans le canapé-lit, haha !

Bref, s’il y a bien une chose difficile lorsque tu pars vivre à l’étranger, c’est d’être pris régulièrement pour un porte-monnaie ambulant à détrousser.

Quand tu pars 2 semaines en Thaïlande et que tu te fais assaisonner au niveau des prix à Kaoh San Road, je comprends…

Mais même après une longue période, tu resteras une belle proie pour les plus malins.

Comme ce restaurateur vietnamien qui n’a pas lâché prise pour nous facturer ses plats le double par rapport à ses habitués – alors que ceux-ci étaient nos potes et parlaient couramment le vietnamien !

La solution ?

Négocier, négocier, négocier… et ne rien lâcher.

Et au fil du temps, tu trouveras les bons coins. Ceux où ne vont pas les touristes. Mais même dans ce cas, la vigilance reste de mise.

Car pour certains, tu resteras l’étranger…

8. Tu restes l’étranger de service

Quoique tu fasses pour rentrer dans le moule – et même en y parvenant – tu te sentiras toujours comme l’étranger du coin (ou en tout cas, longtemps).

Bon, surtout quand la différence physique est flagrante, je te l’accorde. Être blanc en Afrique ou en Asie attirera fatalement le regard des locaux sur toi.

Deux jeunes Vietnamiens qui nous dévisagent.

Comment interpréter les réactions des autres et ce qu’ils se disent une fois que tu as le dos tourné ? Quelle idée peuvent-ils bien se faire de toi ?

Essaye d’imaginer les tiennes face aux étrangers venant dans ton pays. ;)

Mais c’est aussi le cas entre Caucasiens…

Même après plus d’un an dans la même ville serbe, les gens qui nous croisent nous disent encore :

« Dobar dan francuski ! » > « Bonjour français ! »

Et il suffit que les mœurs ou les religions soient vraiment différentes pour creuser un fossé difficile à combler.

Enfin, que dire des relations plus profondes ?

Par exemple, j’ai eu plusieurs petits amis dans différents pays européens. Certes, nous nous parlions anglais quand la barrière de nos langues respectives était trop grande (genre allemand et français).

Mais j’étais toujours considérée comme l’étrangère « de passage » aux yeux de leurs proches. Quand ce n’était pas mon propre mec qui me voyait ainsi…

Penses-y : comment vois-tu la femme que ton pote a ramenée de Thaïlande ? Quand bien même ils sont mariés et qu’elle vit en France depuis plusieurs années.

Oui… les clichés ont la peau dure. Et celui de l’étranger de service ne fait pas exception.

9. Le mal du pays

Que ce soit tes proches, ton sport préféré ou tes petites habitudes bien de chez toi, toutes ces choses brilleront par leur absence dans les moments difficiles.

Et tu te surprendras parfois à regretter ton pays.

C’est légitime.

Je l’ai souvent vécu en Argentine. Sûrement parce que c’était ma première expatriation hors d’Europe, et que je suis partie seule.

Je n’étais pourtant pas à plaindre, car j’ai découvert un pays magnifique, et je me suis fait plein d’amis.

Haydée avec tous ses amis d'Argentine.

Mais que veux-tu… nous sommes programmés ainsi.

Ajoute à cela que vivre à l’étranger te déconnecte de tes coutumes, et tu ressentiras fatalement un manque de temps en temps.

Surtout lors de jours comme Noël, Pâques ou l’épiphanie que l’on ne fête pas dans tous les pays.

Toutes ces petites traditions que tu avais l’habitude de passer en famille disparaissent.

Après, elles seront remplacées par les fêtes locales. Alors, haut les cœurs ! :)

10. Vivre à l’étranger est une expérience est ineffable

La dernière chose la plus difficile est… le retour au bercail !

Bizarre ?

Pas tant que ça.

Toutes les personnes qui ont vécu une expatriation ont sûrement expérimenté le sentiment suivant…

Lorsque tu reviendras en France, tu tenteras d’expliquer à ta famille et à tes amis à quel point vivre à l’étranger est synonyme d’ouverture d’esprit :

  • Le choc culturel t’offre de points de comparaison entre ton pays d’accueil et ton pays d’origine.
  • Tu acquiers de nouvelles références qui te permettent de faire une analyse critique des forces et faiblesses de ton pays.
  • T’adapter à un mode de vie différent t’apprend à penser autrement et à relativiser certaines choses… ou inversement.

N’essaye pas de faire comprendre cela à une personne qui n’a jamais vécu d’expériences similaires. Elle ne te comprendra pas…

Enfin, pas vraiment – même si elle essaye.

Comme, par exemple, le fait d’accepter que les normes d’hygiène puissent être différentes ailleurs, ou inexistantes…

Étal de viande à l'arrache au marché de Phan Thiết.
Nous sommes loin des normes HACCP

…sans pour autant choquer les gens.

Et tu en ressentiras parfois une frustration. Voire un certain isolement. Comme si tu avais expérimenté quelque chose d’unique qui n’est tout simplement pas racontable.

Montrer tes photos ou raconter toutes les anecdotes du monde n’y changera rien.

Mais avec le temps, ce sentiment de frustration prendra une autre forme. Tu comprendras que ces expériences sont un trésor que tu as entre les mains.

Le tout est de ne pas jouer d’arrogance face aux personnes qui ne comprennent pas cela.

Voilà.

J’aurais pu te lister d’autres difficultés liées au nomadisme digital…

Comme le fait de ne rien pouvoir posséder à moyen terme, les galères de la connexion internet, et bien d’autres déboires que je détaille dans cet article.

Mais je t’assure que malgré toutes ces choses difficiles, je ne regrette pas mon mode vie, bien au contraire !

Pour finir voici un petit témoigne qui n’engage que son auteur :

Michel vit au Vietnam depuis plus de 20 ans

Michel et l'une de ses amies du Vietnam.

20 ans de vie à l’étranger, ça marque !

Michel y va de ses commentaires et nous parle de ses propres difficultés :

« J’ai déjà peiné à me réadapter en France. »

« J’ai du mal à rencontrer des Français à l’étranger. J’ai fini par les éviter à cause de leur arrogance et de leur mauvaise réputation – au point de ne plus avoir envie de copiner avec les bons ! »
« Les pires sont les expatriés. J’ai connu un couple de boulangers qui a lancé son business à Riad. Ils considéraient qu’ils n’avaient pas à se mélanger à la population parce qu’ils n’étaient pas du même milieu. »

« La crème du pire revient aux femmes d’expatriés. La plupart d’entre elles divorcent à leur retour au pays. Finis les cuisiniers, femmes de ménage, conducteurs privés et autres avantages. Les maris ne pouvant leur offrir le même standing de vie, elles en cherchent un nouveau ! »

« Les enfants d’expatriés changent régulièrement de villes, d’écoles, et donc de camarades. Certains peuvent en devenir insociables – voire asociales à force de perdre leurs amis trop souvent. Mais n’oublions pas qu’ils ont aussi la chance de s’adapter partout et de gagner en richesse d’esprit et en culture. »

Son conseil :

« Oubliez que vous êtes français, et acceptez les gens du pays tels qu’ils sont. Adaptez-vous et changez votre comportement en ayant le même que vos hôtes, vous vous habituerez. Vivre à l’étranger, en particulier dans les pays en voie de développement, est une expérience qui vous change profondément, et qui saura vous rendre humble ! »

Ou pas… j’ai envie de dire. ;)

Haydée

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96 Commentaires

  1. faifai

    Aide moi si tu peux je t’en prie j’essaie de comprendre comment faire face à cette situation.
    Donne moi des conseils si tu peux. Je n’arrive pas à aimer vivre au Maroc : Les gens sont nuls et je ne leur fais pas confiance. Ils sont schyzos, menteurs et voleurs. J’ai vu tout ça devant mes yeux. J’ai fait l’expérience et je suis très très déçu. Je ne me sens pas en sécurité non plus comme toi tu l’es à Hanoi.

    Le conseil de Michel est de s’adapter et changer son comportement mais je ne changerai pour rien au monde parce que si je le fais je serai un bandit, un mauvais, un diable comme eux.

    Réponse
    • Haydée

      Je ne vois pas ce que je peux t’apporter à ton niveau mais à mon avis, tu ferais mieux de ne pas rester Faifai…
      Merci pour ce petit témoignage. C’est pas rose dit moi. Je suis allé au Maroc 2 semaines (en touriste) je n’ai pas vu tout ça, mais je crois qu’il y a des mauvaises personnes partout dans le monde, ainsi que des voleurs, mais peut-être es-tu en train de vivre une très mauvaise expérience. Bon courage.

  2. T-off

    j’y vais régulièrement (en 3 heures départ de chez moi j’y suis), j’ai jamais ressenti ça !!!

    sauve toi vite !!!

    Réponse
  3. nur

    En Angleterre depuis quelques années, j’y ai fait l’expérience de l’exotisme pour la première fois. C’est à dire qu’après avoir pas mal voyagé et bien loin, la première fois que j’ai vu des choses radicalement différentes et que je ne comprends pas (niveau organisation, mentalité), cela a été ici, juste à côté pourtant.
    1. la langue. Même après des années, je ne comprends pas souvent l’anglais quand l’on me parle; mon accent reste aussi évident que le premier jour; pourtant, à l’écrit, jamais aucun problème.
    2. les lois. Pas trop clair que tout soit écrit, pas tellement de codes, ce système des antécédents…bien souvent on a l’impression que c’est soit arbitraire, soit féodal.
    3. la conduite. Conduire à gauche, ça va…sur les routes, ils sont en général calmes. En ville pourtant, on dirait que personne ne connait le code de la route, il est très très courant qu’on aille bien trop vite et même (ou surtout) quand il y a des foules sur les trottoirs! Vrai comportement de psychopathe très généralisé, en très fort contraste avec la douceur et politesse habituelle des britanniques…
    4. les affaires. Tout est cher, oui, et la qualité et surprenamment basse: celle des produits, des services…au bout d’un moment on a l’impression que les entreprises arrivent toujours à trouver des excuses pour se faire payer de l’argent, pour rien du tout, et ce ne sont pas de petites quantités. Et même entre amis…ce n’est pas rare, ni mal vu, qu’il soit question d’affaires comme avec des inconnus (c’est à dire ses propres intérets avant tout!). Personne ne semble gênçé quand il s’agit d’exiger, quand il s’agit d’argent, et alors tout est permis. L’impression d’avoir à faire attention à chaque petit détail; ce qui n’a aucune importance ailleurs peut te coûter des frais importants ici, sans même le voir venir.
    5. tout ce qui est dans les mains des entreprises. Par exemple le parking: dans des supermarchés, dans les hôpitaux (même aux urgences, oui!), le parking est payant. Le problème, encore plus que l’argent, c’est qu’il n’est jamais trop évident s’il faut payer et comment: des panneaux un peu cachés, des manières compliquées de payer, des tarifs incompréhensibles…hé oui!, ce sont des entreprises privées qui ont la surveillance de ces parkings comme seule source de revenus, ils ont donc interêt à ce que tout le monde commette une « infraction ». Et on en commet plein sans même pas savoir ce qui s’est passé.
    6. on paye d’énormes impôts à la mairie, pourtant la moitié des services (égouts, etc) ne sont pas assurés par eux et il faut les payer à part, à d’énormes frais aussi.
    7. tout est « a criminal offence ». Même se tromper de train (car système tarifaire très compliqué), ou circuler en vélo sur le trottoir.
    8. le gouvernement et les écoles se mêlent (et un peu trop) de l’education des enfants.
    9. le logement. Les lois favorisent très clairement les propriétaires, les locataires sont souvent dans une précarité étonnante, et ce, même lorsqu’ils payent leur loyer et suivent le contrat au pied de la lettre…
    Le manque de réglementation vient s’y ajouter: des espaces minuscules (on dit qu’encore plus que…au Japon!), des logements pas entretenus, des logements très froids en hiver…
    10. le transport public, qui est en fait privé. Des vrais monopoles (une ou deux entreprises contrôlent une certaine ligne ou région), l’abonnement mensuel (pour des villes à 1 heure de Londres par exemple) peut arriver à coûter 600 livres. Tarifs abusifs (2 fois plus cher le matin, quand ceux qui vont travailler n’ont pas le choix, etc), trains souvent très vieux et des problèmes et annulations chaque fois qu’il fait…froid…ou…chaud!
    Du côté positif, et en TRÈS fort contraste avec tous les points négatifs…
    1. timidité, politesse, non agressivité.
    2. absence de hiérarchie évidente au travail, respect des autres.
    3. caractère très positif et sens de l’humour toujours présent.
    4. grande tolérance (même si comme dans chaque société, il y a toujours des bornes).

    Réponse
    • Haydée

      Superbe retour d’expérience, Nur.

      Un beau témoignage ciblé puisque tu ne parles que d’un pays, c’est donc très précis.

      J’ai vécu en Angleterre un an, mais j’étais étudiante, je n’ai donc pas vu les mêmes choses que toi. D’autant plus que j’habitais à Hull dans le nord (sans compter que c’était il y a 15 ans). Je pense que tu parles de Londres non ? Autre ?

      Je n’ai donc pas grand chose de plus à rajouter. Tu t’es bien lâché et je t’en remercie.

  4. Chouchou Et Loulou, les flammes jumelles

    Merci pour ton article, très intéressant. On apprécie le ton plutôt juste qui sent le vécu. C’est vrai que l’expatriation fait rêver, car on a toujours tendance à croire que l’herbe est plus verte ailleurs. On voit toujours en premier les bons côtés uniquement, et on a souvent tendance à confondre la vision du pays en tant que touriste en voyage, et la vision d’un expatrié en y vivant.

    On se renseigne de plus en plus sur l’expatriation pour peser le pour et le contre car cette idée nous trotte en tête depuis un petit moment maintenant. On échange avec des amis ayant sauté le pas pour avoir des retours concrets.

    On a eu pour l’instant des retours très positifs du Canada et la Nouvelle Zélande.

    Réponse
    • Haydée

      Ce que j’aime avant tout dans l’expatriation, c’est la découverte.
      Il faut donc s’expatrier souvent. :)
      Après Taïwan pour 6 mois, nous partons au Portugal 6 mois ou un an peut-être, pays que nous ne connaissons pas.
      Je vous souhaite de sauter le pas rapidement Chouchou et Loulou !

  5. Création société dubai

    Bonjour, avoir une petite notion du pays à destination est plus qu’éssentielle et le reste c’est de savoir y adapter

    Réponse
  6. Emyy

    Resumer les inconvenients c’est bien mais il ne faut pas en oublier les avantages ! Je suis d’accord avec la plupart des choses mais à vous entendre, on croirait que seule la France est le pays au monde où il fait bon vivre. C’est un peu exagéré tout de même ;)

    Réponse
  7. Jack Mouric

    Une petite chose, d’ailleurs je suis bilingue comme vous donc je comprends totalement. Mais l’utilisation du verbe pratiquer ne s’utilise pas au français dans le contexte de s’exercer dans une langue, c’est une erreur très commune des anglophone. Je l’ai fait par habitude d’entendre ma mère américaine le dire et me suis fait corriger par un ami français. Je tenais simplement à vous dire cela.

    Source: http://www.mus.ulaval.ca/roberge/gdrm/04-angli.htm

    Réponse
  8. Emilie F

    3 ans et demi au mexique ..4 ans et demi en Rep. Tcheque, mon francais n’est pas au top je l’admet, et beaucoup de references que j’ai oublie ou que je ne connais pas. J’ai grandi avec les films americains, et les etudes de langues, ma famille est partie a l’etranger a mes 19 ans.. et on me reproche parfois mon manque de culture francaise..ou mes erreurs de vocabulaire (mon cheri est francais, aussi vecu ailleurs, mais traducteur pro en francais et toujours ete entoure de francais)..
    Pas toujours, facile!

    Réponse

Trackbacks/Pingbacks

  1. Pourquoi êtes-vous tant à désirer quitter la France ? - […] L’étranger a son lot de mauvais côtés et l’expatriation est parfois plus difficile. […]

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