L’Avenir du Travail : Comment Éviter le Chômage Massif et la Précarisation de l’Emploi

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1936, Léon a 40 ans et trime encore dans les champs.

La révolution industrielle a pourtant réduit le nombre d’agriculteurs au profit des ouvriers.

Produire de plus en plus de denrées avec de moins en moins de main-d’œuvre décime sa profession.

Mais Léon ne sait que cultiver et il aime ça.

Alors, il ne suit pas l’exode forcé vers le refuge offert par d’autres secteurs d’activité.

Il n’a pas envie de finir enfermé dans une mine ou une manufacture.

10 ans plus tard, il saute pourtant le pas… C’était ça ou le chômage assuré.

1956, son fils Pierre a 35 ans et bosse comme ouvrier qualifié dans une usine.

Le boulot est dur mais ce n’est pas grave, les 30 glorieuses sont là.

  • État-providence
  • Système de protection sociale (1945)
  • Salaire minimum (1950)
  • Augmentation des revenus grâce au fordisme

Le plein emploi et la croissance perpétuelle ont fortement augmenté les niveaux de vie.

Pierre a profité de la démocratisation de l’enseignement et il vit dans une grande ville où les premiers supermarchés poussent comme des champignons.

Alors, tant qu’il peut trouver un peu de bonheur dans l’achat (compulsif ?) instigué par la nouvelle société de consommation, tout va bien…

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Certes, c’est aussi l’époque du baby-boom, de l’immigration et du développement de l’activité féminine salariée.

Des phénomènes qui, alliés à la mécanisation de l’industrie, bouleverseront l’avenir du travail et son marché.

Mais qu’importe !

En 1970, le taux de chômage n’est encore qu’à 3%. Et voilà déjà 10 ans que le secteur des services se développe à fond pour offrir de nouvelles possibilités.

Alors au pire, Pierre migrera des usines vers les bureaux pour boucler les quelques années qu’il lui reste à tirer avant une retraite bien méritée.

1986, Nicolas, le fils de Pierre a 30 ans et bosse comme cadre dans un bureau.

15 ans déjà que la France se désindustrialise au profit des services.

  • La concurrence asiatique est féroce.
  • Les crises pétrolières de 1973 et 79 ont sévi.
  • Les machines remplacent les ouvriers des usines qui n’ont pas fermé.
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Et le chômage se développe à vitesse grand V :

  • 1976 : 1 million de chômeurs
  • 1982 : 2 millions de chômeurs
  • 1993 : 3 millions de chômeurs

Mais les plus touchés restent les jeunes, les travailleurs sans qualification, les employés proches de la retraite et les femmes.

Du coup, Nicolas n’est pas à plaindre. Il a toujours accès à la consommation malgré la désindexation des salaires sur l’inflation (1982).

2016, Hugo a 30 ans et suit les traces de son père Nicolas.

  • Son arrière-grand-père (Léon) était agriculteur
  • Son grand-père (Pierre) était ouvrier
  • Et son père cadre dans une société

Chacune de ces générations a pu améliorer sa condition.

Mais pour Hugo, l’ascenseur social restera bloqué.

Car il a beau être un jeune cadre dynamique dans une grosse entreprise, le problème est bien plus complexe cette fois-ci.

La crise financière de 2008 a plongé la France dans la stagnation économique.

L’avenir du travail n’est plus aussi prometteur.

Et pour la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, la peur du déclassement social l’emporte sur l’espoir de l’ascension.

Alors Hugo se donne tous les moyens possibles pour garder son travail et son niveau de vie.

  • Il se forme constamment au sein de son entreprise
  • Il accepte de travailler plus pour gagner moins (parfois même en faisant des heures sup non payées).
  • Il encaisse des conditions de travail de plus en plus difficiles sans broncher.
  • Et il consomme moins.

Mais l’évolution du travail va vite, très vite… trop vite !

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Chômage massif et précarisation : que nous réserve l’avenir du travail ?

Que faut-il retenir du parcours de cette famille type ?

Que tous nos « Léon » agriculteurs ont pu migrer vers les nouvelles industries du secteur secondaire.

Que tous nos « Pierre » ouvriers ont pu se recycler dans les bureaux et professions intermédiaires du secteur tertiaire.

Que tous nos « Nicolas » employés de bureau ont profité des derniers soubresauts d’une économie jadis florissante.

Mais qu’aujourd’hui…

Nous sommes tous des « Hugo » pris en tenaille entre révolution numérique et mondialisation.

Deux phénomènes conjugués qui n’ont jamais autant menacé la sécurité d’emploi et les conditions de travail des salariés.

Explications :

  1. Le progrès technologique fait disparaitre de plus en plus d’emplois.
  2. Les multinationales en position de force en profitent pour imposer leurs conditions.
  3. Les États perdent leur souveraineté nationale et légifèrent au profit des grands groupes tout puissants.

1. Le progrès : Automatisation logiciels, robotisation et intelligence artificielle

La voilà notre révolution numérique !

Et elle est en train de transformer profondément le secteur des services qui sera incapable de compenser les pertes subies.

Car cette fois-ci, aucun autre grand sanctuaire d’emplois tout neufs n’est visible à l’horizon.

Quel exode pourrions-nous bien faire dans ces conditions ?

La prochaine vague d’automatisation risque donc d’être meurtrière dans le tertiaire, comme dans d’autres domaines moins touchés jusqu’ici…

Sachant que l’économie mondiale ne crée déjà plus assez d’emplois depuis 2008.

Constat sans appel de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) concernant le chômage dans le monde :

  • 2008 : 201 millions de chômeurs.
  • 2014 : 231 millions de chômeurs.

Soit 30 millions de chômeurs en plus en seulement 6 ans. C’est tout simplement énorme !

Et pour la France, voici les chiffres réels du nombre de chômeurs en juillet 2017 :

Nombre-chomeurs-réel-taux-chomage-France-Juillet-2017-Avenir-travail

Cela représente également 5 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

Mais reprenons du début avec nos logiciels et nos robots.

Aujourd’hui, ils sont capables d’assurer :

  • Les tâches routinières de façon exponentielle.
  • Des tâches exigeant des interactions avec des usagers ou des clients.
  • Des activités intellectuelles liées au traitement et à la synthèse de l’information.

47 % des emplois seront informatisés et automatisés d’ici 2035

C’est une étude menée à Oxford qui a lancé cette bombe en 2013.

4 plus tard, nous constatons que ces prédictions sont en train de se réaliser bien plus vite que nous l’imaginons.

Et il en va pour toutes les catégories socioprofessionnelles !

Capables d’évoluer par l’apprentissage automatique, les machines pourront remplir un nombre croissant de tâches assurées actuellement par des enseignants, des ingénieurs, des avocats, des professionnels de la santé, des spécialistes de la finance, des administrateurs ou des cadres d’entreprises ou de services publics.

12 technologies déjà existantes vont profondément ébranler les fondements du marché du travail mondial :

  1. L’internet nomade ou sans fil
  2. L’automatisation du travail intellectuel
  3. L’internet des objets
  4. L’informatique en « cloud »
  5. La robotique avancée
  6. Les véhicules semi-autonomes ou autonomes
  7. La génomique de prochaine génération
  8. Le stockage d’énergie
  9. L’impression 3D ou tridimensionnelle
  10. Les matériaux avancés
  11. L’exploration et la récupération avancée du pétrole et du gaz
  12. L’énergie renouvelable

L’étude suggère que 2 vagues d’automatisation se succèderont :

Vague d’automatisation n°1 : les logiciels et les robots

Elle touchera d’abord tous les emplois du secteur des services, ceux des transports, des activités logistiques et des tâches de soutien administratif.

Des exemples concrets ? Facile…

Les ouvriers de précision des chaînes de montage. Comme avec Apple qui assemble les 1000 composants de son iPad sans aucune intervention de l’humain.

En 2016, le marché mondial des robots industriels a bondi de 16 % par rapport à l’année précédente. Un niveau jamais atteint. Et pour les experts, ce n’est qu’un début.

Les magasiniers. Amazon dispose déjà de 45 000 robots Kiva System qui automatisent la préparation de ses commandes.

Les livreurs mis au rebut pour des drones et des voitures autonomes. Amazon développe déjà son système Prime Air à Clichy. Un programme de livraison par drones en 30 minutes.

Les chauffeurs de taxi avec Goggle Car aux USA et l’alliance de Safran / Valeo en France.

Google-car-Avenir-travail

Les conducteurs de métro, déjà remplacés sur les lignes 1, 14 et D des transports parisiens.

Les Routiers, supplantés par les camions autonomes des entreprises Daimler, Volvo, Uber, Google et Tesla qui font la course pour conquérir le marché.

Résultat : 2 à 4 millions d’emplois menacés à terme.

Les pilotes d’avion, remplacés par les drones aussi bien dans le civil que dans le domaine militaire.

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Les vendeurs de la grande distribution, obsolètes face aux robots multifonctions comme Andyvision, capable de repérer les produits déplacés ou absents des rayons et d’analyser une liste de courses grâce à une application.

Les serveurs et les barmans, substitués par des robots ou des bras robotisés tels que Makr Shakr en Italie, Carl en Allemagne ou James en cours de développement.

Les saisonniers comme avec le robot français Wall-YE dédié à l’entretien des vignes.

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Les bibliothécaires qui ne font pas le poids face aux bibliothèques numériques dans la veine de Gallica, disponibles en ligne.

Les pharmaciens remplacés par des systèmes de type Rowa Vmax qui gèrent la délivrance par ordonnances et les stocks en un clin d’œil.

Les réceptionnistes avec le Japon en tête qui propose son robot Emiew, capable de comprendre et d’analyser les réactions de ses interlocuteurs, puis de leur répondre.

Robot-japon-Emiew-Avenir-travail

Les agents de sécurité bien moins efficaces qu’un robot tel que le K5, doté de vision nocturne à 360° qui enregistre les plaques d’immatriculation et appelle les secours instantanément.

Les agents de production, remplacés par les imprimantes 3D qui permettent de concevoir et de fabriquer de nombreux objets directement chez soi.

Les traders, dont un tiers a déjà disparu au profit des logiciels et algorithmes à la bourse de Paris.

Mais l’automatisation ne concerne plus seulement les tâches répétitives ou de calcul…

Les cadres et employés qualifiés morfleront tout autant :

Les traducteurs, bien moins rapides et efficaces que leurs concurrents synthétiques, même dans la traduction vocale en temps réel.

Les techniciens de laboratoire médicaux laissant la place aux plateformes de diagnostic biologique automatisées (DBA) pour analyser les prélèvements, traiter les dossiers et même élaborer des plans de traitement.

Les assistants juridiques épaulés puis remplacés par des ordinateurs capables de scanner des milliers de documents légaux et de s’occuper de la préparation des procès.

Les banquiers au profit des banques virtuelles déjà bien implantées et pouvant être gérées par l’intermédiaire d’un simple smartphone.

Les comptables et contrôleurs de gestion dépassés par des intelligences artificielles comme Amélia, bien plus performantes en calcul… et sans erreur.

https://vimeo.com/ipsoftinc/leading-the-cognitive-revolution

Les contrôleurs des impôts, remplacés par des algorithmes bien plus scrupuleux que leurs confrères humains.

Vague d’automatisation n°2 : l’Intelligence Artificielle

Elle arrivera une fois que l’IA aura fait des progrès dans la perception humaine, la créativité et l’intelligence sociale.

Ce qui est déjà bien parti.

Et ce seront tous les emplois exigeant jugement, savoir, créativité et sociabilité qui seront touchés à leur tour.

Allons-y pour les exemples…

Les téléconseillers remplacés par des IA dotées de la parole telles que Watson, la star d’IBM, déjà adopté par certaines banques, cabinet d’avocats et hôpitaux. Son interlocuteur croit même parler à un humain.

Les conseillers de placement dont certaines firmes d’investissement préfèrent les diagnostics bien plus fiables que l’humain. Comme le robot Vital d’une société hongkongaise.

Les recruteurs et assistants en ressources humaines supprimés au profit d’IA capables de prendre en compte plus de données tout en déchiffrant les réactions et réponses des candidats lors des entretiens d’embauche.

Les astronautes, supplantés par des robots humanoïdes. La NASA en possède déjà deux près à partir : Valkyrie et Robonaut.

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Une partie des journalistes. Forbes et Le Monde ont déjà fait rédiger certains articles par des intelligences artificielles en dehors des travaux d’investigation.

Les professeurs remplacés par des logiciels d’apprentissage de plus en plus perfectionnés et s’adaptant aux besoins de chaque étudiant.

Les médecins et chirurgiens lorsque les capteurs sanitaires implantés dans chaque individu permettront de connaître leur état de santé pour donner la possibilité aux robots de réaliser des interventions chirurgicales.

Les moniteurs d’auto-écoles devenus obsolètes par extension avec la généralisation de la voiture autonome prévue pour 2050.

Le chômage de masse n’est pas prêt de disparaître… Vive l’avenir du travail et le progrès !

Même les prostituées ont du mouron à se faire avec l’arrivée des robots sexuels. Une situation qui me rappelle curieusement les homéoputes synthétiques de l’Incal (le chef d’œuvre des années 80 du visionnaire Alexandro Jodorowsky).

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Je pourrais encore te donner de nombreux exemples. Mais je pense que tu as bien saisi.

Le deuxième âge de la machine : exit les êtres humains !

Évidemment, certains économistes te diront que ces révolutions numériques élimineront simplement des catégories d’emplois obsolètes pour les remplacer par de nouvelles. Contribuant ainsi à accroître le nombre d’emplois, voire la création de catégories de travail toutes neuves, plus intéressantes et mieux rémunérées.

La « destruction créatrice » comme Schumpeter appelait ce phénomène.

Une évolution bien connue de Pierre (notre ouvrier d’usine) en son temps.

Il devrait donc suffire aux humains de se former pour grimper l’échelle des qualifications afin d’occuper ces nouveaux postes en création.

  • Tâches à haute valeur croissante
  • Moins de pénibilité du travail
  • Libération des talents selon les potentiels de chacun

Voilà ce que nous promettent ces fameux bien-pensants, histoire de rassurer la population.

Mouais…

Sauf qu’en 2017, la donne a complètement changé.

Le premier âge de la machine impliquait la complémentarité avec l’être humain.

Au XXème siècle, la machine permettait à l’humain de décupler sa force et ses habiletés, tout en restant sous sa commande.

Et plus la machine évoluait, plus la présence de l’être humain devenait nécessaire pour la contrôler.

Le deuxième âge de la machine implique la substitution de l’être humain.

Aujourd’hui, nous glissons vers le remplacement pur et dur de l’humain par la machine.

Nous déléguons le système de contrôle aux IA et robots, devenus plus performants que l’homme dans cette tâche. La présence de l’humain devient donc de moins en moins nécessaire.

Sachant que les machines doublent de puissance tous les deux ans tout en combinant une base de connaissances quasi infinie avec l’accès à internet.

Mais cet ouragan technologique qui bouleverse notre économie et l’avenir du travail n’est pas la seule cause de nos maux futurs.

Ce serait trop simple vu ainsi…

Le progrès a bon dos.

2. Les multinationales : de la mondialisation à l’esclavagisme moderne

C’est combiné à notre système ultralibéral que l’automatisation a des effets dévastateurs sur le salariat.

Et les multinationales en sont les acteurs principaux.

La montée en puissance de ces grands groupes est liée à divers facteurs :

  • Les mutations technologiques (dont j’ai parlé plus haut)
  • La financiarisation et la globalisation de l’économie
  • L’hégémonie de la vision néolibérale du monde
  • Et l’affaiblissement croissant des États

Une situation que les salariés n’ont encore jamais vécue par le passé.

Comment les multinationales ont dominé l’économie et le monde du travail en 30 ans

Dans presque tous les secteurs de notre économie, en moins d’une génération, les entreprises sont devenues moins nombreuses mais toujours plus grosses à force de fusion et de prise de contrôle.

Par exemple, Google a déjà racheté plus de 244 entreprises depuis sa création.

De son côté, Facebook en a racheté 64. Mais pas des moindres…

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Continuons avec les GAFA :

Google – Apple – Facebook – Amazon

Ces 4 entreprises représentent à elles seules 2 000 milliards d’euros en Bourse (le PIB de la France) avec un chiffre d’affaires de plus de 469 milliards de dollars en 2016 !

Pourtant, les GAFA n’emploient que 531 000 salariés dans le monde

Pas plus que l’entreprise Carrefour.

Et ce sont loin d’être les seules à profiter de la révolution numérique pour développer cette nouvelle forme de pouvoir économique.

Pense aux NATU qui surfent sur la vague :

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Netflix – Airbnb – Tesla – Uber

Ou encore aux BATX enracinés dans l’écosystème numérique chinois :

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Toutes ces entreprises (et bien d’autres) engendrent ainsi une dynamique économique inédite.

Le numérique donne peut-être les moyens de produire l’abondance, mais uniquement au profit de ce très petit pourcentage de gagnants qui raflent la mise.

Une concentration d’entreprises capables de conquérir des marchés mondiaux et de les verrouiller en un claquement de doigts… tout en renforçant leur hégémonie grâce à l’utilisation combinatoire et exponentielle des technologies du numérique.

Et ces mastodontes jouent de leur pouvoir monopolistique croissant pour :

  • Augmenter les prix impunément.
  • Favoriser le capital au détriment du travail.
  • Favoriser le travail qualifié au détriment du travail non qualifié.
  • Favoriser les stars économiques au détriment des agents économiques locaux.
  • Et éviter d’accorder une fraction des gains acquis à leurs employés.

Du coup, les multinationales se retrouvent en situation de domination totale. Et c’est ainsi qu’elles peuvent imposer leurs conditions aux salariés.

Résultat :

Les emplois et les salaires plongent vers le bas tandis que la productivité et les profits explosent.

L’abaissement de la part salariale nourrit une distribution accrue des profits non investis sous forme de dividendes en réponse à la pression des marchés financiers.

Et c’est un gigantesque transfert de richesse en cours des salariés vers la classe capitaliste qui s’opère dans un processus qui ne génère plus d’augmentation de richesse réelle.

Voilà comment quelques actionnaires se gavent sans vergogne alors que le reste de la population s’appauvrit…

Comment les multinationales décuplent le chômage de masse et la précarité depuis 30 ans (et pour les années à venir)

Le progrès technologique avantage donc les entreprises au détriment des salariés.

Et même si la révolution numérique produira un bon nombre d’emplois intéressants et bien rémunérés, ce ne sera jamais assez pour contenter tout le monde.

Les bien-pensants te diront :

« Mais il te suffit d’améliorer tes qualifications et tes compétences pour grimper l’échelle vers des tâches de valeur croissante. »

Une belle phrase qui n’est pas fausse en elle-même, mais qui est faite pour rassurer la majorité…

Car seul un nombre réduit de travailleurs pourra accéder aux catégories de travail plus nobles.

Et que deviendront les autres ?

  • Un premier lot demeurera confiné au bas de l’échelle (là où il se trouvait déjà).
  • Un deuxième lot glissera du milieu de cette échelle vers le bas.
  • Un troisième lot se retrouvera carrément sans emploi.

Et nous le constatons déjà !

Les emplois peu ou moyennement qualifiés disparaissent, forçant les travailleurs à migrer :

  • Soit vers des emplois moins bien rémunérés, aux conditions souvent plus pénibles et n’offrant aucune sécurité d’emploi. Comme en témoignent les 4 millions de salariés précaires en France.
  • Soit carrément vers la sortie du marché du travail.

Nous sommes donc en pleine polarisation du marché du travail.

D’un côté, la majorité :

Les moins diplômés dont l’emploi se dégrade. Des emplois mal payés, sans intérêt ni perspective d’évolution de carrière.

De l’autre côté, la minorité :

Les très qualifiés, privilégiés d’une économie de plus en plus gourmande en compétences. Des postes aux salaires élevés, des connaissances valorisées et des possibilités de carrière.

Les inégalités de revenus se creusent ainsi plus profondément.

Cette polarisation touche la plupart des pays de l’OCDE (dont la France).

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Les pertes d’emploi ont touché principalement les personnes dotées de compétences de niveau intermédiaire.

Et cela se traduit par un risque accru de chômage massif et de précarisation pour la majorité des salariés.

La disparition des emplois intermédiaires, c’est la mort programmée de la classe moyenne…

Et la création des conditions propices à la surexploitation des travailleurs.

Un exemple parfait de surexploitation : Amazon

Oui, encore eux…

Dans les entrepôts de la compagnie Amazon, ce sont les algorithmes qui prennent les commandes entrantes.

Ces algos créent alors un mode opératoire que les employés de l’entrepôt doivent suivre à la lettre.

Ils doivent respecter le temps imparti pour l’exécution de l’ensemble des gestes et des déplacements à effectuer, sous peine de congédiement.

Facile… Ces employés sont engagés à titre d’intérimaires.

Les gestionnaires peuvent donc facilement virer les travailleurs qui n’arrivent plus à maintenir le rythme imposé. Ainsi, ils remplacent rapidement un travailleur par un autre.

Et cerise sur le gâteau, cela leur permet également de garder les salaires au plus bas.

Arrivés là, certains me diront peut-être :

« OK pour les prolos. J’ai compris, ils sont voués à devenir des esclaves. Mais mon boulot à moi implique des compétences élevées, alors je ne me sens pas vraiment concerné… »

J’entends bien. Et je suis heureux pour toi si c’est bien le cas.

Mais n’oublie pas que tu es face à des géants qui usent habilement de la mondialisation, de la financiarisation et de l’automatisation pour biaiser le rapport de force entre les entreprises et les salariés.

Alors, tu ne finiras peut-être pas au chômage mais simplement amputé de tes droits sociaux tout en acceptant un salaire trop bas pour tes compétences et des conditions de travail inadmissibles.

Cette prise de pouvoir est un phénomène socioéconomique grave qui affole tous les gouvernements de nos pays occidentaux.

Mais que peuvent bien faire les États contre des groupes bien plus riches et plus puissants qu’eux ?

Pas grand-chose. Si ce n’est baisser les oreilles et s’aligner.

Une situation qui ne fait qu’empirer le phénomène avec les années et les réformes…

3. Les gouvernements : instruments de pouvoir des multinationales

Au-delà des travailleurs, les grosses entreprises ont également acquis un pouvoir tyrannique sans équivalent sur les États.

Et si les orientations d’un gouvernement ne répondent pas aux exigences des investisseurs, ils le sanctionnent immédiatement en retirant leurs capitaux du pays…

Ou en lui infligeant des amendes par le biais de traités internationaux venus sanctuariser les intérêts de la finance au-dessus des politiques économiques et sociales.

Des traités de libre-échange au profit des multinationales

TAFTA, CETA, NAFTA, et j’en passe… Un paquet de traités de libre-échange ont été négociés plus ou moins dans l’opacité ces dernières années.

Traités-libre-échange-Avenir-travail

La TAFTA (ou TTIP) est le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis.

Il prévoit la suppression des taxes aux frontières et des barrières non tarifaires (quotas d’importation, différences de réglementations et de normes) pour faciliter les échanges commerciaux de biens et de services.

Voilà pour la définition officielle.

Les négociations ont débuté (dans le secret) en 2013. Certains documents composant le traité sont d’ailleurs encore confidentiels aujourd’hui.

Et quand bien même nos parlementaires européens voudraient étudier l’ensemble du traité pour informer les citoyens de ses dangers, cela relève du parcours du combattant…

Acces-parlementaires-aux-textes-TTIP-Avenir-travail

Et pour cause ! Certaines parties du traité sont des menaces très graves envers les droits des citoyens européens, l’environnement et la démocratie.

Ainsi, les institutions européennes et nationales ne pourront plus édicter toutes les règles de protection des travailleurs si elles sont considérées comme « faisant obstacle au commerce » par le traité.

C’est aussi une manière de renforcer le pouvoir légal des multinationales au détriment des Nations.

Car le TAFTA prévoit que les entreprises puissent attaquer directement l’Union Européenne et ses états membres devant un tribunal international, formé d’avocats de cabinets privés, dès lors qu’elles estiment que les règles fixées par les Etats restreignent leur liberté d’entreprendre.

Appelé ISDS, ce mécanisme d’arbitrage des différends entre investisseur et État a fait couler beaucoup d’encre quand les Européens ont découvert ce qu’il impliquait.

Au final, une énorme pétition contre le TAFTA a rassemblé plus de 3.2 millions d’Européens qui ont aidé au gel de la mise en application du traité en 2015.

Mais pour combien de temps encore ?

Car bien que les négociations du projet aient été brusquement arrêtées par Trump en 2017, rien ne certifie qu’elles ne repartiront pas de plus belle quand les néocons du « deep state US » auront enfin viré l’épine Donald de leur pied.

Et si le TAFTA devait être totalement oublié ?

Ce n’est pas grave ! Le CETA, son petit frère, est entré en vigueur provisoire le 21 septembre 2017.

Bref, si l’hégémonie des entreprises ne peut pas être imposée par un traité avec les USA, il suffit de reprendre la même cuisine et de l’appliquer à un traité avec le Canada et le Japon…

Pas facile pour les politiques de lutter contre le chômage massif et la précarité dans ces conditions. Car dans ce contexte de mondialisation, leur marge de manœuvre est de plus en plus réduite.

Mais en ont-ils vraiment la volonté ?

L’Union Européenne : vassale des monopoles et oligopoles

Alors, la souveraineté nationale existe-t-elle encore ?

Pas pour Macron apparemment. Lors de son discours à la semaine des ambassadeurs de 2017, il a dit :

« Pour reconstruire le pays, il serait absurde de vouloir revenir à l’ancien concept de souveraineté nationale. »

Avant d’ajouter :

« Notre souveraineté, c’est l’Europe. »

Aaah ! La Grande Europe économique et sociale. J’en rêvais quand j’étais plus jeune. J’ai même voté « OUI » au referendum de 2005 pour ratifier ce beau projet.

Sauf que j’ai très vite déchanté…

Avec le temps et le lobbying ultra efficace des multinationales, nos chers commissaires européens ont vite choisi leur camp (si l’on considère que les dés n’étaient pas pipés dès le départ).

Ils ne sont plus aujourd’hui que des extensions de pouvoir au profit des intérêts des monopoles et oligopoles qui dominent le marché et influencent fortement les politiques, les lois et les règlements.

Privilégiant ainsi le grand capital au social…

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Voilà pourquoi l’UE préfère un roi de l’évasion fiscale comme Jean-Claude Junker à la tête de sa commission.

Dans un monde « normal », je me serais écrié :

« C’est impossible ! »

Mais dans un monde où les entreprises se servent de tous les leviers disponibles pour maximiser les profits des gros actionnaires en pesant sur les coûts de toute nature (coûts salariaux en tête de liste), cela paraît plutôt logique.

C’est donc tout naturellement que les politiques et leur gouvernement sont devenus les laquais des multinationales. Imposant aux Européens des plans d’austérité censés relancer les économies.

Enfin… censés surtout préserver les bénéfices et les rentes de situation de nos chers barons voleurs.

Et c’est ainsi qu’ils profitent des directives européennes propices au chômage et à la précarisation.

L’Europe, c’est la libre circulation des services, des travailleurs et des capitaux.

Présenté ainsi, ça a de la gueule.

Mais en creusant un peu, on remarque qu’un certain nombre de directives européennes privilégient les grandes entreprises au détriment du travailleur et des droits sociaux.

Comme avec l’explosion du travail de nuit suite au traité de Maastricht.

Mais il y a bien plus grave aujourd’hui !

As-tu déjà entendu parler des travailleurs détachés ?

Pour faire simple…

1995 : l’UE regroupe 15 pays d’Europe à dominante occidentale.

Même si la Grèce ou le Portugal font déjà partie du lot, les disparités en termes de salaires et de droits sociaux entre chaque pays sont encore « raisonnables » (allant de 1 à 3).

1996 : la directive européenne concernant le détachement des travailleurs est adoptée.

Ainsi, n’importe quel travailleur européen peut bosser dans un autre pays que le sien pour une durée limitée, à deux conditions :

  • Que l’entreprise du pays d’accueil lui verse le salaire minimal en vigueur chez elle.
  • Que les cotisations sociales soient payées dans et au taux du pays d’origine.

Ce système permet aux grandes entreprises de faire appel à des sous-traitants employant des salariés venant de pays aux cotisations sociales moindres et de s’assurer des coûts salariaux globaux nettement inférieurs à ce qu’ils seraient avec des travailleurs français.

2004 : Les pays de l’Est font leur entrée dans l’UE.

Chypre, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Bulgarie et Roumanie sont autant d’eldorados qui ouvrent leur marché du travail à l’Union Européenne.

Des eldorados apportant des disparités abyssales en termes de salaires et de droits sociaux entre pays de l’Est et pays de l’Ouest (allant cette fois-ci de 1 à 10 !).

Et en seulement 10 ans, tout a basculé.

Entre 2000 et 2014, le nombre de travailleurs détachés déclarés en France passe de 7 500 à 230 000 !

Augmentation-nombre-travailleurs-détachés-Avenir-travail
Sans compter les 300 000 supplémentaires non déclarés par nos chers patrons…

Résultat :

  • Près de 500 000 travailleurs français remplacés par des employés venus d’Europe de l’Est.
  • 400 millions d’euros de perte de cotisations sociales pour la France.
  • Des Polonais ou des Roumains embauchés à 300 € par mois pour 56 heures de taf par semaine (impossible de rivaliser pour le travailleur français).
  • Et des dérives monstrueuses de la part des entreprises qui profitent de la situation des travailleurs de l’Est pour exploiter tout le monde en contournant la loi.

Bref, si l’on avait voulu créer une nouvelle forme d’esclavagisme moderne, on ne s’y serait pas mieux pris.

Et si j’étais Bouygues ou EDF, je ne me gênerais pas pour en profiter. ;)

Même plus besoin d’aller chercher de la main d’œuvre pas chère en Inde ou au Bangladesh.

Pour bien comprendre la gravité de ce phénomène appelé « Dumping Social », je te conseille ce reportage de Cash Investigation :

Et si tu souhaites aller plus loin, L’UPR a déjà écrit plusieurs articles sur le sujet :

Comment l’Union européenne a rétabli une « forme d’esclavage moderne »

Macron piégé par la question des travailleurs détachés

Maintenant, résumons…

Les multinationales usent de la révolution numérique en marche pour réduire leur nombre de salariés et rendre corvéables les « survivants ».

Elles tentent d’imposer des traités internationaux créés pour renforcer leur pouvoir au détriment de la souveraineté des États-nations.

Grâce à un lobbying incessant, elles influencent les nombreuses décisions de l’Union Européenne pour déréguler le marché du travail et en tirer un maximum de profit.

Résultat :

  • Le chômage massif augmente.
  • La précarisation explose.
  • Et les politiques d’austérité de l’UE amplifient ces deux phénomènes.

Mais qu’en est-il au niveau national ? De son côté, la France peut-elle encore légiférer en faveur de ses salariés ?

J’en doute.

Car manque de chance (ou de discernement) pour mes compatriotes français… ils ont laissé élire Macron.

Le gouvernement français : dernier maillon de la chaine de destruction du marché du travail

Autant te prévenir tout de suite :

Je ne suis pas plus anti-Macron qu’anti-Hollande ou Sarkosy.

Car ce sont tous des bonnets blancs et blancs bonnets.

Je suis avant tout contre les politiques néolibérales qui ont provoqué la déconnexion radicale de l’économie par rapport à la société.

Certes, je pourrais te dire que Macron incarne tout ce dont les Français ne veulent pas :

  • Une société ultra libérale sans frontières.
  • Une économie complètement dérégulée, sans garde-fous.
  • Le Marché roi, la marchandisation de tout.
  • La Loi de la jungle, c’est-à-dire du plus fort.
  • Le profit à tout prix.
  • Une concurrence débridée.
  • Le sacrifice des travailleurs aux actionnaires (et donc au capital).

Le tout assortit du renoncement aux services publics, aux acquis sociaux, à la protection des travailleurs, à l’indépendance nationale et à la démocratie.

Mais je ne tiens pas à lui attribuer directement tous nos maux.

Ce serait donner trop de crédit à notre petit président.

Car finalement, Macron n’est qu’une marionnette. Un pion faisant office de tampon.

Macron-marionnette-Avenir-travail

Manu n’est qu’une escroquerie de plus inventée par une oligarchie aux abois pour garder le contrôle du pays qu’elle pille.

Partant de ce constat, le bien commun et les impératifs sociétaux inhérents à tout gouvernement n’ont plus vraiment la cote dans la politique d’aujourd’hui.

  1. Les multinationales dictent leurs conditions à l’Union Européenne.
  2. L’UE impose sa ligne de conduite aux gouvernements des pays membres.
  3. Les gouvernements prennent des mesures en conséquence.

Et voilà comment la France détricote doucement mais sûrement le Code du travail et les acquis sociaux français durement gagnés tout au long du siècle dernier.

Du coup, en 2016 cela débouche sur…

La Loi El Khomri (ou El Macron) imposée à coup d’articles 49.3

Loi-el-khomri-Avenir-travail

Et comme une petite infographie vaut mieux que de grands discours :

Un début de régression sociale qui prend des proportions inquiétantes en 2017 avec…

La Loi Travail XXL : Les ordonnances du détricotage du Code du travail

Aujourd’hui, cette Loi Travail XXL est dans la continuité de la Loi El Khomri.

Ce qui était vrai en 2016 l’est d’autant plus en 2017. Rien n’a changé, nous avons bien affaire à une remise en cause du Code du Travail et qui fait primer les accords d’entreprises sur la loi française.

Alors, pour savoir ce qu’elle change réellement, j’ai listé et détaillé ci-dessous…

Les 30 points phares de la Loi Travail XXL sous forme de « avant/après ».

Et si tu n’as pas envie de tous te les taper, tu trouveras ici un résumé des mesures principales concernant la réforme du Code du travail. Et scroll pour découvrir les solutions qui s’offrent à toi.

  1. Légalisation des licenciements abusifs

Aujourd’hui :

Une entreprise qui licencie de manière illégale un salarié peut être condamnée par les prud’hommes à lui payer au minimum 6 mois de salaire.

Demain :

Les ordonnances prévoient de plafonner ces sanctions en divisant au minimum leur montant par deux. Ainsi, les salariés qui auront réussi à faire condamner leur employeur ne percevront pratiquement rien !

Ceci revient donc à légaliser les licenciements abusifs et à mettre l’ensemble des droits des salariés en danger.

Par exemple si un salarié refuse de travailler le dimanche, l’employeur pourra le licencier pour le remplacer par un salarié prêt à accepter, sans quasiment rien payer.

  1. Des condamnations plafonnées pour les licenciements discriminatoires (femmes enceintes, handicapés, seniors, syndicalistes…)

Aujourd’hui :

Lorsqu’un employeur licencie un salarié en raison de son sexe, de son activité syndicale ou de sa religion, les juges le condamnent souvent à payer 12 mois de salaires. Idem pour des licenciements de salariés victimes ou témoins de harcèlement sexuel ou moral.

Demain :

Le plancher minimum de condamnation sera divisé par deux (6 mois de salaires). Femmes enceintes, harcelés et syndicalistes n’ont qu’à bien se tenir…

  1. Des délais de recours réduits pour empêcher la contestation des licenciements

Aujourd’hui :

Un salarié licencié dispose de 2 ans pour contester son licenciement devant les prudhommes. Un délai qui était de 30 ans avant 2008 !

Demain :

Les ordonnances prévoient de limiter ce délai à 1 an.

Un tour de force pour le salarié qui devra en même temps :

  • Saisir le conseil de prudhommes par une requête motivée
  • Trouver un avocat
  • Et rechercher un nouvel emploi
  1. Plus d’obligation de motiver la lettre de licenciement

Aujourd’hui :

L’employeur est tenu de préciser le motif de licenciement au salarié par courrier, sans possibilité de modification ultérieure. Cela permet au salarié de vérifier que le licenciement est bien justifié et de pouvoir éventuellement le contester en justice.

Demain :

Le courrier de licenciement sera remplacé par un formulaire type. L’employeur pourra modifier et préciser le motif de licenciement après, jusque devant le juge ! Comment préparer sa défense dans ses conditions ?

Si malgré cela le juge considère que le licenciement n’est pas motivé, l’employeur devra payer au maximum 1 mois de salaire. Autant dire que dalle… Une belle permission de licencier sans motif.

  1. L’intérim perpétuel

Aujourd’hui :

Le recours à l’intérim est encadré par la loi pour empêcher qu’il ne remplace des CDI.

Demain :

Les ordonnances renvoient à la négociation de branche (c’est-à-dire dans chaque secteur d’activité : métallurgie, restauration, propreté…) la définition de la durée maximum du contrat (qui pourra atteindre 5 ans), du nombre de renouvellements possibles et du délai de carence entre 2 emplois intérimaires.

Ou comment permettre de généraliser l’intérim au détriment des CDI…

  1. Des CDD…pendant 5 ans

Aujourd’hui :

La durée maximum d’un CDD est limitée à 18 mois par la loi, avec 2 renouvellements maximum et un délai de carence entre chaque contrat pour empêcher que des salariés en CDD n’occupent des emplois permanents.

Demain :

Les ordonnances permettront à la négociation de branche de maintenir pendant 5 ans des salariés en CDD, sans limiter le nombre de renouvellements de leur contrat ni mettre en place de délai de carence.

Ou comment permettre de généraliser les CDD au détriment des CDI…

Amuse-toi à accéder au logement ou à faire des projets dans ces conditions.

  1. La fin du CDI pour les cadres

Aujourd’hui :

Le « CDI de chantier » (un salarié est embauché pour la durée d’un chantier et licencié à la fin de celui-ci) est limité au secteur du bâtiment et ne s’applique que dans certaines conditions très limitatives.

Demain :

Les ordonnances permettront à toutes les branches professionnelles de mettre en place des « CDI de projet » sans aucune condition ni contrepartie pour le salarié. Dès la fin du projet, l’employeur pourra mettre fin au contrat de travail.

À l’heure où les salariés sont de plus en plus nombreux à travailler en mode projet, ces faux CDI, encore moins protecteurs qu’un CDD (pas de prime de précarité, de durée maximum ou de limitation du nombre de renouvellements) pourront être généralisés.

Une mesure qui ciblera particulièrement les jeunes cadres et ingénieurs.

  1. Une période d’essai sans limites !

Aujourd’hui :

Encadrée par la loi, la durée de la période d’essai ne peut pas dépasser :

  • 2 mois pour les ouvriers et employés
  • 3 mois pour les techniciens et agents de maitrise
  • 4 mois pour les cadres recrutés en CDI.

Elle est renouvelable une fois, à condition que ce soit prévu dans l’accord de branche ou le contrat du salarié.

Demain :

Les ordonnances laisseront aux branches le soin de fixer la durée de la période d’essai sans aucune limitation.

Tu te souviens du CPE ? Le Contrat Première Embauche qui prévoyait 2 ans de période d’essai pour les jeunes de moins de 26 ans. Le gouvernement avait été obligé de le retirer au bout de 4 mois de mobilisation intense des Français.

Eh bien, cette fois, la période d’essai sans limites concerne tout le monde ! Sans limitation d’âge (même si elle affectera d’abord les nouveaux embauchés).

  1. Une entreprise florissante à l’étranger pourra licencier

Aujourd’hui :

Pour avoir le droit de licencier pour motif économique, l’entreprise doit prouver qu’elle connait des difficultés économiques réelles. Ces difficultés sont appréciées au niveau du groupe, à l’échelle internationale.

Demain :

Les ordonnances prévoient que les difficultés économiques de l’entreprise s’apprécieront sur le seul territoire français, même si elle est présente et en bonne santé à l’international.

Une entreprise ayant d’excellents résultats pourra donc licencier en créant artificiellement des difficultés économiques sur le territoire français !

Une loi rédigée sur mesure pour les multinationales.

  1. Un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail pourra être licencié

Aujourd’hui :

L’employeur ne peut pas imposer de modification de son contrat de travail au salarié, sauf exceptions encadrées par la loi.

Demain :

Tous les accords d’entreprise s’imposeront au contrat de travail. Il sera par exemple possible d’imposer au salarié des mesures de mobilité (y compris à l’international), des changements de poste, de classification, une baisse de rémunération ou une augmentation du temps de travail dès lors qu’un accord d’entreprise aura été signé.

  1. La mobilité imposée

Aujourd’hui :

Si la mobilité professionnelle ou géographique n’est pas prévue dans le contrat de travail, le salarié peut la refuser.

La mobilité est souvent encadrée par les conventions collectives qui prévoient que les déplacements et déménagements du salarié sont à la charge de l’employeur.

Demain :

L’employeur pourra imposer la mobilité fonctionnelle ou géographique aux salariés, quelles que soient les clauses du contrat de travail dès lors qu’un accord d’entreprise le prévoit.

Les dispositions prévues par les conventions collectives ne s’appliqueront plus.

  1. De moins en moins d’obligations de reclassement pour l’employeur

Aujourd’hui :

Un employeur souhaitant licencier pour motif économique ou inaptitude doit rechercher des possibilités de reclassement pour les salariés et leur proposer des postes correspondant à leurs compétences et/ou aptitudes physiques pour les inaptes.

L’absence de plan de reclassement est aujourd’hui le premier motif d’annulation des plans sociaux par la justice.

Demain :

Les ordonnances allègeront considérablement les obligations et prévoiront que l’employeur pourra se contenter de mettre en ligne la liste des postes disponibles. Au salarié de chercher si l’un d’entre eux peut lui correspondre… en espérant que l’employeur ne lui dise pas qu’il n’a pas les compétences.

  1. La possibilité de licencier en cas de cession de l’entreprise

Aujourd’hui :

Lors d’un rachat, le repreneur de l’entreprise est tenu de garder l’ensemble des salariés, sauf en cas de difficultés économiques.

La loi El Khomri a déjà remis en cause ce droit en permettant aux repreneurs des entreprises de plus de 1000 salariés de ne pas conserver l’ensemble des contrats de travail.

Demain :

Les ordonnances étendront cette disposition à l’ensemble des entreprises. Lors d’une cession, le repreneur pourra décider de ne pas reprendre tous les salariés même s’il n’a pas de difficulté économique.

Un beau cadeau à la finance et aux fonds d’investissement qui pourront encore plus facilement s’offrir nos entreprises, récupérer toute la valeur, licencier les salariés, démanteler l’outil de travail…et disparaitre aussi vite qu’ils sont apparus.

  1. Une rupture conventionnelle collective pour se débarrasser de ses salariés sans payer les licenciements

Aujourd’hui :

Pour éviter de faire un plan social, les entreprises peuvent mettre en place un plan de départ volontaire. Ce plan est toutefois encadré par de nombreuses règles pour éviter qu’il ne serve à contourner le plan social. L’employeur est tenu :

  • De mettre en place un plan de reclassement.
  • De réembaucher prioritairement les salariés partis avec le plan en cas d’amélioration de la santé de l’entreprise.
  • D’accorder des indemnités au moins équivalentes à celles existantes dans le plan social.
  • De mettre en place des mesures sociales, de formation et d’accompagnement proportionnels aux moyens du groupe.

Demain :

Les ordonnances prévoient qu’il suffira d’un accord d’entreprise pour mettre en place un plan de départ volontaire, appelé par le Gouvernement « Rupture conventionnelle collective ».

Fini la priorité de réembauche, les indemnités, les mesures sociales, de formation et d’accompagnement ainsi que les obligations de reclassements…

Une disposition très grave car elle permet de contourner la réglementation qui encadre les licenciements économiques.

  1. Adieu 13ème mois et prime de départ en retraite ou d’ancienneté

Aujourd’hui :

La quasi-totalité des conventions collectives prévoit des primes liées à diverses situations : ancienneté, licenciements, naissance, départ en retraite ou 13ème mois. Pour les salariés en fin de carrière, elles peuvent être très élevées. Pour les primes de départ en retraite cela représente plusieurs mois voire années de salaire.

Demain :

L’ensemble de ces primes sera renvoyé à la négociation d’entreprise. Et les employeurs seront libres de les mettre en place…ou pas.

Cela permettra de baisser les salaires, de généraliser le dumping social et l’inégalité entre les salariés. Ces primes risquent donc d’être supprimées, notamment dans les petites entreprises sans présence syndicale.

  1. Disparition de la prise en charge à 100% des arrêts maladie ou maternité

Aujourd’hui :

La loi prévoit que l’indemnisation d’un arrêt maladie représente 50% du salaire, après 3 jours de carence. Pour les congés maternité, c’est 100% du salaire net dans la limite du plafond de la sécurité sociale.

Des dispositions améliorées par la majorité des conventions collectives selon les cas.

Demain :

Seul sera garanti le minimum légal, c’est-à-dire 50% du salaire après 3 jours de carence et 100% du salaire net pour les arrêts maternité. Le reste dépendra des accords d’entreprise.

  1. Terminés les jours de congés pour enfant malade

Aujourd’hui :

De nombreux accords de branche prévoient des jours d’absence de droit avec maintien de salaire pour les salariés qui ont des enfants malades (ex : 6 jours par an dans les missions locales, 3 à 11 jours par an dans les banques).

Demain :

Les dispositions prévues par les conventions collectives ne s’appliqueront plus et seront renvoyées à la négociation d’entreprise. Les employeurs seront donc libres d’en mettre en place…ou pas.

  1. Des congés exceptionnels pour évènements familiaux revus à la baisse

Aujourd’hui :

La loi définit un minimum de jours d’absences en cas d’évènements familiaux :

  • 4 jours pour le mariage ou la conclusion d’un PACS
  • 1 jour pour le mariage d’un enfant
  • 3 jours pour chaque naissance survenue au foyer du salarié
  • 5 jours pour le décès d’un enfant
  • 3 jours pour le décès d’autres personnes de la famille proche
  • 2 jours pour l’annonce de la survenue d’un handicap chez un enfant

Ces jours de congés sont en général améliorés par les conventions collectives.

Demain :

Les dispositions prévues par les conventions collectives ne s’appliqueront plus et seront renvoyées à la négociation d’entreprise. Les employeurs seront libres d’en mettre en place…ou pas.

  1. Fini les aménagements de poste et temps de travail pour les femmes enceintes

Aujourd’hui :

Notre congé maternité est de 16 semaines (un des plus courts d’Europe). L’Organisation Internationale du Travail (OIT) en recommande plutôt 18. La loi prévoit seulement le droit pour les femmes enceintes de demander un aménagement de poste.

La protection des femmes enceintes est donc très souvent améliorée par les conventions collectives de branche (ex : la convention collective des banques prévoit 45 jours de congé maternité supplémentaires pris à charge à 100% par l’employeur).

Demain :

Ces protections seront renvoyées à l’accord d’entreprise et risquent de disparaitre, notamment dans les plus petites entreprises, où les femmes sont pourtant majoritaires.

  1. Un référendum choisi par le patron…

Aujourd’hui :

La loi El Khomri a introduit la possibilité de contourner les syndicats majoritaires en organisant des référendums d’entreprise à la demande des organisations syndicales minoritaires.

Demain :

Avec les ordonnances, le référendum ne sera plus à l’initiative des syndicats mais de l’employeur ! Pour empêcher le référendum, il faudra l’unanimité des organisations syndicales.

En gros, si des syndicats résistent, contournons-les avec un référendum. Et mettons sous pression les salariés pour leur donner le sentiment qu’au fond, ils n’ont pas vraiment le choix…

  1. La suppression du comité hygiène et sécurité (créé en 1947)

Aujourd’hui :

Les Comités d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) sont chargés de la prévention et de la protection de la santé et de la sécurité des salariés.

Leurs activités, et notamment les expertises qu’ils conduisent, sont financées par l’employeur. Ils peuvent poursuivre l’entreprise en justice en cas d’atteintes à la santé et à la sécurité des salariés.

Le Medef cherche à le faire disparaitre depuis sa création !

Demain :

Les ordonnances prévoient que les CHSCT seront fusionnés avec les Comités d’Entreprise et les Délégués du Personnel dans une instance unique. Cette nouvelle instance aura seulement pour mission de « promouvoir » la santé (au lieu de prévenir et de protéger).

Les expertises sur les risques en matière de santé et sécurité (risques industriels, violences sexuelles, burn-out, harcèlement, etc.) seront en partie financées avec l’argent des salariés sur le budget du CSE, ce qui limitera ainsi considérablement sa capacité d’action.

Sans élus spécialisés ni instance dédiée, les questions de santé et de sécurité seront reléguées au second plan et risquent tout simplement de disparaitre des radars.

Avec notre record d’Europe de 565 morts et 100 000 burn-out chaque année, à quoi bon s’emmerder avec une instance de prévention et de protection…

  1. Les salariés des petites entreprises sacrifiés

Aujourd’hui :

La majorité des salariés des entreprises de moins de 50 salariés n’ont pas de représentants du personnel ou de section syndicale. Ils sont donc moins bien défendus et leurs salaires sont plus faibles.

Cependant, l’égalité des droits avec les autres salariés est assurée par les conventions collectives de branche, qui prévoient des salaires minimums, des primes et des congés pour évènements familiaux. La négociation d’accord d’entreprise doit forcément être effectuée par un syndicat pour garantir l’indépendance et permettre aux salariés de s’organiser collectivement face à l’employeur.

Demain :

Les conventions collectives de branche ne s’appliqueront plus que sur un nombre limité de sujets. Sur les autres questions, les droits des salariés dépendront de la bonne volonté de l’employeur qui pourra négocier directement dans les entreprises de moins de 50 salariés avec des élus non syndiqués, voire de « simples » salariés.

  1. Plus de limitation du temps de travail des télétravailleurs

Aujourd’hui :

Pour mettre en place le télétravail, l’employeur doit prévoir des modalités de contrôle du temps de travail du salarié, de façon à rémunérer l’ensemble des heures effectuées et à garantir le respect des périodes de repos et des durées maximums de travail.

Demain :

Les ordonnances prévoient que l’employeur pourra seulement prévoir les modalités de régulation de la charge de travail. Bref, plus d’obligation de décompter le temps de travail et plus aucune garantie de paiement des heures effectuées, de respect des périodes de repos et des durées maximums de travail.

Il s’agit pourtant d’une obligation prévue par les normes internationales…

Télétravailleur-esclaveAvenir-travail

Et s’il y a accord collectif, plus besoin d’avenant au contrat de travail. Les salariés seront volontaires de leur plein gré !

  1. Suppression du contrôle du juge sur les accords d’entreprise

Aujourd’hui :

Quand un accord d’entreprise ou de branche ne respecte pas la loi, il peut être annulé par le juge.

Par exemple, sur les forfaits jours, où les accords ne garantissaient pas le respect des temps de repos et de durées maximum, les salariés ont pu obtenir réparation et paiement de l’ensemble des heures supplémentaires effectuées.

Demain :

Pour empêcher ces recours, les ordonnances limitent à 2 mois le délai pour ouvrir une action en justice et inversent la charge de la preuve.

Si un accord illégal était annulé, l’effet ne serait pas rétroactif et l’employeur ne devrait pas réparer le tort causé aux salariés !

Quand on sait que les ordonnances renvoient à la négociation d’entreprise la définition de la quasi-totalité de nos droits, on mesure combien cette disposition est grave…

  1. La disparition des élus de proximité

Aujourd’hui :

Les salariés sont représentés par 3 instances qui ont chacune des missions particulières :

  • Les comités d’entreprise (CE) sont en charge des questions économiques et des activités sociales et culturelles.
  • Les Comités d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) interviennent sur la santé et la sécurité.
  • Les délégués du personnel (DP) sont une instance de défense individuelle des salariés.

DP et CHSCT sont présents sur tous les sites d’une entreprise. Les CE n’existent que sur les plus gros sites, lorsqu’il y a une direction conséquente.

Demain :

Les ordonnances prévoient que les CE, CHSCT et DP seront rassemblés dans une instance unique. Et cette instance sera présente uniquement sur les sites ayant un Comité d’Entreprise. Ailleurs, il n’y aura ni DP ni CHSCT.

Par exemple, à Orange, il y a 1000 sites avec des Délégués du Personnel et seulement 19 CE. Avec les ordonnances, il y aurait donc 81 sites qui perdront leur représentation de proximité.

  1. La négociation annuelle sur les salaires… tous les 4 ans

Aujourd’hui :

La loi impose dans l’entreprise l’ouverture chaque année de négociations sur les salaires et les écarts de rémunération femmes/hommes.

Demain :

Les ordonnances permettront, par accord d’entreprise, de modifier le thème, le contenu et la périodicité des négociations, dans une limite de 4 ans.

La négociation sur les salaires pourra être organisée une fois tous les 4 ans…voire pas du tout !

  1. Le contournement des négociations sur l’égalité Femmes/Hommes

Aujourd’hui :

La loi impose la conclusion d’un plan d’action de l’employeur sur l’égalité F/H. Lorsque ces dispositions ne sont pas respectées, l’entreprise peut être sanctionnée d’une amende par l’inspection du travail. Bien que trop peu appliquée, cette sanction a permis à ce que 40% des entreprises mettent en place ce plan d’action.

Demain :

Les ordonnances permettront par accord d’entreprise de modifier le thème, le contenu et la périodicité des négociations, dans une limite de 4 ans. La négociation sur l’égalité F/H pourra être organisée avec un contenu à la carte une fois tous les 4 ans…voire pas du tout. Et sans que les entreprises ne soient sanctionnées !

Alors que les écarts de salaires homme/femme représentent toujours 26%, une telle disposition n’est pas prête d’améliorer le problème.

  1. La fin du droit d’expertise

Aujourd’hui :

Les élus ont le droit de recourir à un expert pour analyser la situation économique, les orientations stratégiques, l’égalité F/H, la santé (harcèlement, management, risques professionnels…) ou la sécurité des salariés.

Ces expertises sont financées par l’employeur, qui ne peut s’y opposer. Elles sont déterminantes pour garantir l’égalité d’information entre élus et employeur et leur permettre de faire des propositions alternatives.

Par exemple, c’est une expertise économique qui a permis aux élus CGT de Mc Do de mettre à jour le système d’optimisation fiscale de l’entreprise et de porter un recours en justice pour abus de bien social.

Cela fait des années que le MEDEF cherche à supprimer ces expertises.

Demain :

L’ensemble des expertises (sauf en cas de plan social et de risque grave) devront être cofinancées par le budget du Comité d’Entreprise. Cela signifie que les élus devront choisir entre financer des activités sociales et culturelles pour les salariés ou garder une partie de ce budget pour permettre des recours à l’expertise.

Leur nombre sera donc diminué de façon drastique, n’intervenant plus sur les sujets jugés secondaires (santé, égalité F/H, etc.) et elles disparaitront dans les petites entreprises.

  1. L’opacité sur les orientations stratégiques

Aujourd’hui :

Les syndicats se sont battus pour obtenir des obligations de transmission d’informations et d’indicateurs sur la situation des salariés et de l’entreprise. Ceci pour garantir une égalité d’accès à l’information, et la possibilité pour les salariés de peser sur les orientations stratégiques de l’entreprise, trop souvent monopolisées par les actionnaires.

Ces informations sont contenues dans la Base de Données Economiques et Sociales. La loi impose des informations/consultations régulières du Comité d’Entreprise sur le sujet. Les accords d’entreprises ne pouvaient qu’améliorer et préciser les dispositions légales.

Demain :

Le contenu de la Base de Données Economiques et Sociales, son accès et la périodicité des informations/consultations sont renvoyés à un accord d’entreprise dans la limite de… 4 ans !

  1. Les télétravailleurs corvéables à merci

Aujourd’hui :

Pour mettre en place le télétravail, il faut soit un accord d’entreprise, soit un avenant au contrat de travail du salarié. Cela garantit que les modalités du télétravail sont négociées, soit avec les syndicats, soit avec le salarié individuellement.

La loi oblige l’employeur à prévoir des modalités de décompte du temps de travail du salarié, de façon à rémunérer l’ensemble des heures effectuées et à garantir le respect des périodes de repos et des durées maximums de travail.

L’équipement (ordinateur, abonnement internet, équipement de bureau…) est à la charge de l’employeur. Et les plages durant lesquelles le salarié doit être joignable sont définies conjointement.

Demain :

Les ordonnances prévoient que le télétravail peut être mis en place soit par accord d’entreprise, soit par une charte rédigée de façon unilatérale par l’employeur.

Bref, si les syndicats refusent de signer un accord, l’employeur peut définir les modalités du télétravail seul. Plus besoin de se mettre d’accord avec les salariés concernés via un avenant au contrat de travail.

Les obligations de l’employeur sont considérablement allégées :

  • Il pourra se contenter de réguler la charge de travail. Autrement dit, plus d’obligation de décompter le temps de travail, et plus aucune garantie de paiement des heures effectuées, de respect des périodes de repos et des durées maximums de travail. (Obligation pourtant prévue par les normes internationales.)
  • Il ne sera plus obligé de prendre en charge l’équipement (ordinateur, abonnement internet, équipement de bureau, etc.)
  • Il pourra définir seul les plages horaires durant lesquelles le salarié doit être joignable.

Les ordonnances XXL conduiront donc à une inversion des normes importantes dans le droit français.

Elles permettront de privilégier :

  • L’accord d’entreprise sur l’accord de branche
  • Et l’accord de branche sur l’accord national

Ce qui est juridiquement grave et économiquement néfaste.

Mais le Gouvernement nous assure que cette réforme permettra de :

« […] susciter l’envie d’embaucher des entreprises tout en protégeant les salariés et en développant le dialogue social. »

Je ne sais pas pour toi mais…

Après avoir parcouru ces 30 points, je n’y vois qu’une volonté de permettre aux entreprises de faire toujours plus de profit, en augmentant le chômage et la précarité. Et en creusant davantage les inégalités.

Ce qui nous amène à la question fatidique :

Que peux-tu faire face à un avenir du travail aussi sombre ?

Comment éviter le chômage massif et la précarisation de l’emploi

Tout d’abord, bravo à toi si tu as tout lu jusqu’ici !

Suicide-chomage-Avenir-travail
Et double bravo si mon analyse ne t’a pas collé une dépression carabinée.

Bah oui… en 9000 mots, je viens de t’expliquer :

  • Que la moitié de nos emplois disparaîtront avec la révolution numérique.
  • Que les multinationales abusent de ce phénomène pour asseoir leur emprise sur les travailleurs.
  • Que notre gouvernement légifère en faveur des entreprises au détriment des salariés…

Un ensemble de paramètres qui décuplent le chômage de masse et de la précarité en France.

Mais attends un peu avant d’appuyer sur la gâchette !

Car des solutions existent bel et bien pour tirer ton épingle du jeu.

Si, si !

Et ce, que tu décides de rester employé ou de devenir ton propre patron (voire les deux).

Se former perpétuellement… toute sa vie !

Et je ne parle pas de l’école…

Le système scolaire n’assure plus la promotion sociale, d’autant plus qu’une frange importante de la jeunesse sort du système sans réelle qualification (60 000 jeunes par an).

Je parle d’acquérir des compétences et de développer tes points forts de ton côté :

  • En autodidacte
  • Par le biais de formations solides
  • Et en pratiquant sur le terrain

Souviens-toi de ce que je t’ai dit un peu plus haut :

L’économie est de plus en plus gourmande en compétences.

Alors, si tu veux faire partie de la minorité qui profitera de postes aux salaires élevés, de connaissances valorisées et de possibilités de carrière, tu dois te former continuellement.

Et puis cela t’évitera de choper Alzheimer à 60 piges. ;)

Tu ne connais pas vraiment tes capacités actuelles ?

Profite de ce cahier d’exercices en 9 étapes pour découvrir tes points forts et tes compétences.

Il te permettra déjà de faire un excellent état des lieux.

Et une fois fait, développe les connaissances qu’il te manque en fonction des objectifs que tu t’es fixés.

Ton but est d’ajouter autant de cordes que nécessaire à ton arc pour trouver une activité qui a des chances de ne pas disparaître rapidement et qui te plait vraiment.

Par exemple, lorsque j’ai commencé à m’investir sur Travelplugin, je me suis formé :

  • À Illustrator, Photoshop et InDesign (avec Tuto.com)
  • Au référencement (en autodidacte)
  • Et à la rédaction web (par le biais de conseils d’autres professionnels)

Des compétences primordiales pour avoir une présence en ligne digne de ce nom.

Puis lorsque nous avons développé notre business de stratégie de contenu pour les entreprises voulant s’implanter sur le Net, nous nous sommes formés :

  • À l’art du freelancing (par le biais de plusieurs livres et formations en ligne)
  • À la création de séquences d’emails (avec d’autres formations)
  • Et à la création de pages de vente (en étudiant les meilleures « landings pages » du Web américain et français)

Enfin, lorsque nous avons créé notre cours en ligne pour lancer et gérer son business freelance en parallèle de son travail, j’ai parfait mes compétences :

  • En montage vidéo avec Adobe Premiere
  • Et en prise de son et montage audio avec Sony Acid et Adobe Audition
Multiplication-compétences-Avenir-travail

De son côté, Haydée s’est formée aux stratégies de marketing direct, au webmarketing ainsi qu’à des dizaines de logiciels professionnels pour automatiser nos business :

  • WordPress
  • Leadpages
  • Zippycourses
  • Drip
  • Wave
  • WebinarJam
  • Stripe
  • Gravity Forms, etc.

Des milliers d’heures de travail et d’euros investis qui nous serviront durant toute notre vie professionnelle.

Car la communication digitale et l’enseignement du business ne sont pas prêts de disparaitre dans les années à venir.

Il s’agit donc de choisir intelligemment ce sur quoi tu comptes te former.

Bref, évite de choisir des compétences qui t’amèneront sur des marchés bouchés ou en passe d’être pris d’assaut par les robots et les Intelligences Artificielles.

Sinon, pour anticiper l’avenir du travail et éviter le chômage, à quoi devrais-tu te former aujourd’hui ?

Les qualifications encore inaccessibles aux robots

Pour t’aider à faire le bon choix, voici une petite liste (non exhaustive) des qualifications professionnelles les moins accessibles aux robots et IA :

  • La clairvoyance sociale
  • La négociation
  • La persuasion
  • L’assistance aux autres
  • L’originalité
  • Le sens artistique
  • La dextérité des doigts
  • La dextérité manuelle
  • Et la capacité à travailler dans un espace exigu

En les décortiquant, tu peux remarquer 3 grandes orientations :

  1. Une valorisation des métiers liés à l’intelligence sociale et aux rapports humains.

La gestion de l’humain, des humeurs et des égos de chacun (en clair, l’empathie) sont des facultés difficilement programmables pour les machines.

En tout cas, nous en sommes encore loin.

Ainsi, des métiers comme manager, formateur, conseiller ou coach personnel seront toujours prisés dans les années à venir.

Tout autant qu’auxiliaire-puéricultrice, assistante maternelle, aide-soignant, infirmier, auxiliaire de vie.

  1. Un retour en grâce des métiers manuels.

Lorsque j’étais étudiant, mes parents me disaient souvent :

« Si tu ne veux pas finir plombier ou maçon, tu as intérêt à bien travailler à l’école ! »

À leur grand tort…

Car aujourd’hui, les métiers de l’artisanat sont de plus en plus valorisés. Et un électricien ou un boulanger gagne beaucoup mieux sa vie qu’un employé de bureau.

L’artisanat recèle donc de véritables opportunités.

Et il n’est pas rare de voir d’anciens cadres supérieurs s’orienter vers ces boulots soi-disant ingrats au milieu de leur carrière pour retrouver un peu d’authenticité et de sens dans leur vie professionnelle.

  1. Un engouement fort pour les métiers créatifs et artistiques.

Je te l’accorde, cela rejoint un peu l’artisanat.

Mais c’est une panoplie bien différente de métiers dans lesquels tu trouveras peut-être ton bonheur.

Exemples : architecte, styliste, compositeur, écrivain, cuisinier, directeur artistique, illustrateur, paysagiste, décorateur, scénographe, galeriste, commissaire d’expositions, etc.

Et à l’ère de la révolution numérique, de nombreux autres boulots ont émergé.

Exemple : infographiste, game designer, web designer, animateur 2D/3D, designer UX / UI, directeur artistique 3D, etc.

Bien sûr, les connaissances en Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) et en savoir-faire digital sont également plus que jamais à l’ordre du jour.

Ainsi, des compétences techniques telles que le développement, le community management, le webmarketing ou encore la bio-informatique ont un bel avenir devant elles.

Mais les informaticiens et les ingénieurs se heurtent malgré tout à un problème de taille : l’externalisation…

À quoi bon embaucher un Français pour créer un site internet ou une application mobile alors qu’un Indien le fera tout aussi bien pour beaucoup moins cher ?

L’employabilité de ces personnes et leur capacité à faire face à l’automatisation seront donc plus importantes si elles peuvent également se targuer de créativité et/ou d’une intelligence sociale.

D’où l’importance de…

Savoir doubler ou tripler ses compétences

Voilà sûrement le conseil le plus important à retenir :

Pour assurer ta résilience, multiplie tes compétences.

En clair, disposer de multiples compétences c’est combiner :

  • Savoir-faire intellectuel
  • Savoir-faire technique
  • Savoir-faire manuel
  • Et compétences abstraites, comme la résolution de problèmes, les aptitudes relationnelles et la capacité d’adaptation.

Plusieurs possibilités, plusieurs cordes à ton arc qui, mises en commun, t’ouvriront autant de portes que tu le désires.

Prends l’exemple d’un maçon :

Son savoir-faire manuel, c’est construire des maisons.

Ajoute-lui maintenant :

  • Des compétences techniques et intellectuelles lui permettant de monter et gérer seul sa petite entreprise.
  • Des compétences en vente, négociation et relation client.
  • Des compétences techniques lui permettant de créer et gérer son propre site internet.
  • Des compétences intellectuelles lui permettant de rédiger des articles sur un blog professionnel.

Et nous n’avons plus affaire à un simple maçon mais au patron d’une boîte de maçonnerie ayant une présence solide sur internet.

En conjuguant savoir-faire technique, savoir-être et adaptabilité, notre maçon est capable d’offrir un service empreint d’humanité qu’une machine n’est pas encore prête d’égaler.

L’avenir du travail réside donc dans la multiplication des aptitudes et compétences.

C’est d’ailleurs l’un des critères principaux des entreprises qui embauchent aujourd’hui.

Après, remarque que dans mon exemple je parle de monter sa petite entreprise…

Et ce n’est pas anodin !

Car certes, en te formant continuellement et en multipliant tes compétences, tu auras de grandes chances de trouver du boulot.

Mais qu’en est-il de ce problème de précarisation du travail ?

Avoir du taf, c’est bien.

Mais avoir un taf pas toujours bien payé, aux conditions difficiles, sans sécurité d’emploi ni protection sociale, c’est la merde…

Passer du salariat à l’entrepreneuriat

Si tu suis Traveplugin depuis un moment, tu sais qu’il est bien plus risqué d’être un salarié soumis aux risques de précarisation et de licenciement (ou soumis tout court) que d’être entrepreneur.

Et il n’a jamais été aussi pertinent de vouloir devenir son propre patron.

D’autant plus que l’avenir du travail tend vers le tout entrepreneuriat, que tu le veuilles ou non.

C’est un phénomène mondial.

D’ailleurs, 80 % des postes créés aux États-Unis aujourd’hui correspondent à l’équivalent de notre régime de microentreprise.

Voilà pourquoi Macron n’a aucun scrupule à torpiller le Code du travail d’un côté tout en vantant les bienfaits de la création d’entreprises de l’autre.

Raison de sa réforme du régime des indépendants :

  • Suppression du RSI
  • Et doublement des seuils pour les autoentrepreneurs

Tu sais donc ce qu’il te reste à faire…

Mais attention !

Il ne s’agit pas de sauter le pas du jour au lendemain ou d’attendre de te faire virer pour imaginer migrer du salariat vers l’entrepreneuriat comme une fleur…

Comme c’est le cas de certains lecteurs qui nous écrivent des messages tel que celui-ci :

Un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) est un plan social visant à limiter les conséquences des licenciements collectifs.

Comment notre ami pourra-t-il lancer un business lui permettant de gagner un revenu récurrent suffisant pour vivre en seulement 2 mois ?

Monter sa petite entreprise pérenne prend du temps. Ne serait-ce que pour se former à l’entrepreneuriat…

Voilà pourquoi nous parlons si souvent des nombreux bénéfices à commencer un business en indépendant en parallèle de son travail :

  • Afin de gagner un revenu complémentaire à côté de son boulot,
  • Puis de développer son business au fur et à mesure, en toute sécurité, jusqu’à en faire sa principale activité.

Alors, anticipe cette mutation sociétale. N’attends pas que le CDI et les acquis sociaux disparaissent totalement pour tenter l’aventure de la création d’entreprise et de l’indépendance.

Il n’y a rien de plus résilient que de créer son activité pour devenir son propre patron.

Mais une fois de plus, attention !

Ne te fais pas avoir par le mensonge des startups

Macron (encore lui) se targue de vouloir faire de la France la « nation des startups » grâce à la création d’un fonds de 10 milliards d’euros pour aider à leur développement.

En voyant ce renforcement de l’écosystème de financement des startups, le filon peut sembler juteux.

Mais alors, pourquoi lancer une startup n’est finalement pas une si bonne idée ?

Simple.

Une startup fonctionne principalement sur le principe des levées de fonds. Puis elle se développe en étant vendue à un grand groupe prospère ou en faisant son entrée en bourse.

Autant dire que si tu comptes monter ta startup, il te faudra trouver un Business Angel pour obtenir de gros financements, posséder des tonnes de compétences et travailler comme un dératé pour espérer un retour sur investissement dans… 10, 20 ou 30 ans.

Sachant que 90 % des startups françaises se cassent la gueule au bout de 1 à 3 ans ! La fameuse « vallée de la mort ».

Pourquoi ?

Parce qu’elles ne parviennent pas à dégager des bénéfices alors qu’elles ont besoin de cash supplémentaire pour financer leur croissance, dénicher de nouveaux marchés (notamment à l’international) et se faire connaître du public.

Après, si tu penses avoir :

  • Les bonnes compétences
  • Les contacts nécessaires pour lever au moins 500 000 € de fond
  • Et les épaules pour créer le nouveau Google, Meetic ou Blablacar

Fonce !

Tu viendras peut-être gonfler les rangs des 50 startups qui ont réellement réussi en France ces dernières années.

Mais si tu comptes éviter le chômage et la précarité que nous réserve l’avenir du travail, monter ton business doit signifier gagner ta vie rapidement et de manière sûre.

Un dernier piège à éviter…

Ne tombe pas dans l’arnaque de l’Uberisation

Les profanes ont tendance à croire que l’Uberisation est une aubaine pour l’avenir du travail.

Une sorte de transformation bénéfique qui fera de nous tous des entrepreneurs libres grâce aux joies de la mise en relation par le biais des plateformes internet.

Mais qu’est-ce qu’Uber en réalité ?

Qu’est-ce qui se cache derrière cette plateforme « collaborative » de taxis « indépendants »…

En bref, Uber a recruté des milliers de personnes sans diplôme avec une argumentation en béton :

« Travaillez chez Uber et devenez votre propre patron. »

Au départ, rien à dire.

Mais petit à petit Uber a :

  • Prélevé 10, puis 20 et enfin 25% du chiffre d’affaires de ses chauffeurs.
  • Décidé de baisser le prix des courses de 20%.
  • Imposé l’achat d’une voiture d’au moins 35 000 €.
  • Désactivé tous les comptes de chauffeurs refusant 3 courses de suite

Et tout cela sans que le chauffeur « indépendant » puisse réagir légalement. Bref, comment gagner moins et donner plus à l’entreprise… tout en fermant sa gueule.

Mais tu es ton propre patron…

Question revenus, les chiffres parlent d’eux même :

Un chauffeur Uber peut gagner jusqu’à 170 € par jour. Donc 5 000 € par mois. Alléchant dit comme cela. Sauf que quotidiennement cela représente :

  • 170 € pour 13 heures de boulot
  • 42,50 € reversé à Uber
  • 20 € pour le crédit auto
  • 20 € pour l’essence
  • 20 € pour les taxes restantes

Résultat : 60 € dans sa poche pour 13 heures de taf par jour, soit 4,5 € de l’heure !

Ouvrier-Chinois-Avenir-travail

Sans parler du fait qu’il paye la TVA pour Uber. Donc, sur la totalité de son chiffre d’affaires. Oui, oui ! Même sur les 25 € qu’il leur reverse en amont !

Mais il reste son propre patron…

Et cette arnaque de l’Uberisation du marché du travail se retrouve sur de nombreuses plateformes de mise en relation qui profitent des failles de notre législation encore inadaptée à cette nouvelle évolution.

Un autre exemple probant avec Deliveroo, qui impose à ses livreurs cyclistes des conditions de travail très loin de la liberté vantée.

Et sans les avantages sociaux dont ils devraient bénéficier !

Pour bien comprendre le problème, cette vidéo de « Le Fil d’Actu » résume parfaitement la situation :

Alors, si tu comptes te lancer dans l’entrepreneuriat en tant que débutant, je te recommande plutôt de lancer ton business en freelance de manière stratégique.

Et d’oublier ces plateformes qui te vantent indépendance et liberté factice qui cachent une extrême précarité.

Mes conclusions sur l’avenir du travail

Comme je viens de te le démontrer par A+B, la disparition de la moitié de nos emplois et le totalitarisme croissant des grosses entreprises soutenues par nos gouvernements sont donc bien réels.

Et ceux qui ne s’adapteront pas à cette réalité seront :

  • Soit laissés pour compte pour finir par tenir le bas du pavé (s’ils ne finissent pas clochards).
  • Soit esclaves d’un système de plus en plus féroce avec ses travailleurs.

Mais pour éviter d’être victime du chômage massif et de la précarisation, tu disposes encore d’options salvatrices :

  • Te former continuellement (et intelligemment) pour multiplier tes compétences.
  • Et reprendre ta vie professionnelle en main grâce à l’entrepreneuriat.

Dans un monde où la loi de la jungle 2.0 s’impose doucement mais sûrement, seuls les plus résilients pourront tirer leur épingle du jeu.

Tu veux faire partie de ce lot de privilégiés ?

Alors, n’attends aucune aide extérieure bienveillante :

  • Ni de la part des entreprises qui te sacrifieront sur l’autel du profit.
  • Ni de la part de l’Europe qui ne cache même plus sa connivence avec les grands groupes et leurs lobbies.
  • Ni de la part d’une France vendue qui a abandonné l’idée d’Etat Providence depuis bien longtemps.

Bref…

Pour envisager un avenir du travail prospère de ton côté, toi seul en détiens les clés.

Tony Founs

À propos de l'auteur

Formateur | J’aide les particuliers à se lancer en indépendant puis à développer leur activité pour en vivre à temps complet -- et les freelances à se positionner, trouver des clients, vendre et décupler leur Chiffre d'Affaires.
Freelance | Content marketer, copywriter, graphiste, illustrateur, concepteur de cours en ligne, webdesigner (WordPress, Thrive Theme, DIVI)… Bref, couteau suisse ultime du business en ligne au service des PME et solopreneurs.

Accessoirement passionné de géopolitique et accro à la crypto.

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  1. Bonjour,

    Cet article retranscrit bien l’état économique actuel et moi aussi depuis quelques temps déjà je m’interroge sur mon avenir professionnel (et du coup Tony tu es une source d’inspiration pour moi car je suis… fonctionnaire ! Quand je vois des « collègues » qui ont réussi à quitter le navire de la fonction publique je me dis parfois « pourquoi pas moi un jour ? »). L’ubérisation du salariat a aussi été évoquée sur d’autres blogs que je suis, comme quoi on est plusieurs à le penser. Mais je veux rester optimiste comme l’héroïne du film « A la poursuite de demain » qui se bat pour changer le monde !

    1. Yes Alexandra ! « Pourquoi pas un jour » : je te le souhaite de tout cœur avant que le service public disparaisse totalement sous l’impulsion d’En Marche ! Je ne suis même pas sûr que si je demandais à réintégrer la fonction publique ils soient prêts à me redonner un poste aujourd’hui. :D
      Bon, en même temps, je ne le demanderai sûrement pas. Car le fait d’entreprendre m’a permis de me former sur le terrain et m’a ouvert des portes dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence. Là est la beauté de la démarche et j’espère que tu sauteras le pas aussi. D’autant plus que pour changer le monde, il faut commencer pas se changer soi-même afin de pouvoir donner l’exemple. C’est la seule façon de faire des émules.

  2. Bonjour, entièrement d’accord avec cet article sur toute la ligne mais je suis beaucoup moins pessimiste que vous. Je suis au contraire plutôt super content, les robots vont nous apporter tellement de richesse, nous les êtres humains allons enfin arrêter de faire des boulots que nous détestons.
    Vous n’avez pas parlé de salaire universel. C’est la solution On y viendra tot ou tard. C’est d’ailleurs Elon Musk qui en parle le mieux.Au debut de son instauration, personne ne comprendra (c’est comme le syndrome de Stockholm, on est tellement attaché a nos boulots ennuyants et aux entreprises qui nous exploitent). Il y a des essais pilotes en ce moment en Europe (dont en France). Personne ne sera a la rue. Le meilleur est a venir.

    1. J’envie ton optimisme Sylvain. Et j’espère que l’avenir te donnera raison.

      En théorie, combiner revenu universel et robots remplaçant l’humain au travail semble intéressant. En pratique, pour que cela fonctionne, il faudrait d’abord que notre système sorte de sa logique basée sur la croissance perpétuelle et le travail rémunéré pour acheter et faire vivre ce système.

      Car si les robots créent des produits de consommation en masse toujours plus rapidement sans que l’humain puisse en assumer l’achat faute de revenus suffisants (le montant du revenu universel n’étant pas mirobolant) qui va consommer tous ces produits ? Et comment la croissance continuera-t-elle d’augmenter dans ces conditions ?

      De plus, comme je le dis dans un autre commentaire, le revenu universel dispensé par l’État nous rendra d’autant plus dépendants vis-à-vis de celui-ci. Sachant qu’il pourra être revu à la baisse ou simplement supprimé sans que nous ayons de contrôle dessus. D’autant plus qu’aujourd’hui, il implique baisse des salaires, des cotisations sociales et suppression des autres aides sociales étatiques. Sans parler de son effet polarisant.

      Bref, la solution que tu entrevois implique la refonte totale de notre système économique et social. Système qui profite à une élite peu pressée de voir ses dividendes disparaître au profit d’un partage équitable des richesses entre tous les hommes, même si nous en avons les moyens. L’humain a toujours cherché à tirer profit de ses congénères par l’asservissement. Et je ne sais pas si les robots changeront cet état de fait vieux comme le monde…

      Mais soyons optimistes. :)

  3. concernant le dernier commentaire de Tony, des économistes et traders ayant encore un peu d’humanisme dans leurs gênes qui dénoncent comme dans cet article la précarisation financière programmée depuis longue date , conseillent plutôt que de jouer en bourse , d’acheter des terres agricoles dans des régions fertiles et de se remettre à l’art oublié du jardinage par le nombre croissant d’urbains que la politique agglutine dans les métropoles comme des mouches sur un cadavre.
    Au vrai , c’est à dire jusqu’à la capacité à produire ses propres semences pour ne pas dépendre des entreprises qui vendent aujourd’hui leurs semences à prix d’or.
    J’ai d’ailleurs entendu sur BFM business par un spécialiste de l’économie agricole que les chinois posséderaient déjà 5% des terres agricoles les plus fertiles en Europe , dont en France, et que ce pourcentage ne fait qu’augmenter pour ce futur eldorado comme l’eau
    comme quoi , cet article et vos commentaires sont visionnaires

    1. Je suis entièrement d’accord avec cet état de fait Thierry. Devenir autonome en nourriture et en eau sur son propre terrain est sûrement la seule solution viable à long terme. Bon, reste le problème de l’énergie, mais les solutions alternatives ne manquent pas (une petite pensée pour Nicolas Tesla au passage).

      Nous y pensons souvent avec Haydée. Ce qui implique que nous sommes loin d’être les seuls… Comme tu l’illustres très bien avec la Chine qui parvient à contourner le droit de préemption des Safer pour accaparer nos précieuses ressources. Sacré prétendante ! Et c’est loin d’être la seule. Il va donc falloir être rapides pour disposer d’assez de financements afin de s’octroyer notre petit coin de paradis avant qu’il ne disparaisse au profit des grosses entreprises et des États.

      Pour faire le lien avec les solutions préconisées dans l’article, nous en revenons au fait de se former perpétuellement et à plusieurs disciplines. Que ce soit pour entreprendre ou pour atteindre cette fameuse autonomie (qui reste une forme d’entrepreneuriat). Finalement, seul le choix des compétences à acquérir diverge.

      PS : « Le nombre croissant d’urbains que la politique agglutine dans les métropoles comme des mouches sur un cadavre. » J’aime beaucoup la métaphore.

  4. bonsoir,
    Article très bien conçu et documenté avec des commentaires très constructifs , je garde ce lien précieux

    Cependant, ayant été salarié de PME , Gérant de société , Travailleur indépendant , Entrepreneur et maintenant salarié d’un groupe international , je ne vois pas après ces quarante ans d’activité sous ces différents statuts de travail de différence entre l’esclavagisme salarial et l’esclavagisme auto-entrepreneurial qui s’oriente à la vitesse grand ultra-sonique au moins-disant.
    Du moment que vous êtes dépendant d’une personne physique ou morale qui vous fait un chèque en retour d’un investissement travail que vous lui fournissez , vous êtes de facto son esclave, la seule différence , c’est que vous croyez, quand vous êtes votre propre patron , tenir votre avenir entre vos mains alors que vous ne le tenez que dans vos rêves.

    face à cette jungle , le seul qui détient réellement son avenir entre ses mains est celui qui détient réellement l’avenir ou la vie de l’autre dans ses mains.

    Cordialement
    Thierry

    1. Voilà un constat que je ne peux pas contredire Thierry. Dans l’absolu, nous sommes tous les esclaves d’un autre, quel que soit notre statut.

      Seule « l’Élite » de notre monde (peut-être à peine 0,1% de la population totale) peut se targuer de n’être asservie par personne. Si ce n’est par les fluctuations d’une économie qui assure ses dividendes.

      Dans ces conditions, la perspective de tenir notre avenir entre nos mains est bien maigre et s’apparente plus à un rêve. Effectivement.

      Cependant (moi aussi j’en ai un) :) être son propre patron permet d’approcher ce fameux rêve d’un peu plus près. Dans le sens où nous avons un contrôle plus important sur notre vie professionnelle et personnelle. Pas beaucoup plus, je le concède, mais assez significatif pour nous permettre :

      • De gérer notre temps comme nous l’entendons.
      • De choisir avec qui nous travaillons (bref, de choisir nos « maîtres »).
      • De mettre à profit notre créativité à notre propre compte.
      • D’orienter plus aisément nos activités vers ce que nous aimons.
      • Voire d’en changer rapidement si nécessaire. Bref, d’être plus résilients.

      Sans compter qu’un indépendant sachant fournir un travail d’une extrême qualité et se rendre indispensable saura à son tour rendre dépendants ses employeurs, quelle que soit leur importance dans la chaine du pouvoir.

  5. Excellent article, assez réaliste mais aussi alarmiste par endroits.

    Je me souviens avoir vu les premières caisses automatiques en 2008, il y a presque 10 ans et admettons-le : elles ne sont pas encore partout. Et surtout pas dans les pays en voie de développement.

    Donc s’il faut + de 10 ans pour remplacer une caissière par une machine, combien de temps pour remplacer un magasinier (je n’ai pas encore vu de robot magasinier chez Leclerc) ou un vigile ou un robot nettoyeur? Même les courses du drive se font par des humains alors que franchement, ça pourrait être robotisé facilement.

    Je pense qu’on se dirige plus vers une société « assistée » par les robots d’ici 2030, notamment avec la domotique et la médecine à domicile. On a des aspirateurs autonomes, des tondeuses autonomes, des montres connectées … Les maisons vont se transformer en lieu de vie + travail + détente + soin etc …

    Mais soyons réalistes : on n’en est pas encore là. Nous sommes dans l’ère du smartphone et le remplacement par les robots va prendre au moins 30 ans pour commencer à être inquiétant. D’ici là, la Gen Y sera plus proche de la retraite que de la reconversion professionnelle … et la nouvelle génération aura peut-être eu le temps de voir venir la vague.

    Cela dit, l’article a vu juste sur certains points :
    1. on est dans la merde
    2. la formation continue est indispensable pour ne pas couler
    3. les services à la personne ne seront jamais remplacés par des robots
    4. l’auto-entreprenariat va doucement mais sûrement se démocratiser (d’où l’explosion de la domotique)

    J’aurais même rajouté qu’il faut savoir tout faire soi-même et pencher vers l’auto-suffisance, comme nos grands-parents et arrière-grands-parents pour économiser, mais en ville c’est impossible.

    Exode urbain au prochain épisode ?

    1. Certes, aujourd’hui l’automatisation assiste plus l’homme qu’elle ne le supplante Nicolas. Mais comme nous pouvons le constater depuis le début du siècle dernier, les progrès technologiques vont en augmentant de manière exponentielle. Il est donc assez difficile de savoir à quelle vitesse le travailleur va pâtir gravement de cette évolution.

      Du coup, pour rester optimiste je te rejoindrai sur la date (approximative) de 2050 pour que le marché du travail soit complètement pris d’assaut par les robots.

      Mais lorsque je parle de chômage et de précarisation, mon affirmation ne s’appuie pas sur le seul paramètre de l’automatisation. (Un unique paramètre n’est jamais assez probant pour expliquer une situation). Viennent donc s’ajouter à l’équation :

      1. Le désir des multinationales d’engranger toujours plus de profit. Enfin… plutôt de maintenir leur niveau de profit à la hauteur de ces dernières décennies vue la situation actuelle de l’économie et du système financier basés sur la dette. Beaucoup d’experts (FMI en tête) s’en inquiètent énormément aujourd’hui.

      2. Les gouvernements acquis à la cause de ces grands groupes et qui dérégulent le marché du travail pour leur compte. Plutôt normal puisque dans les hautes sphères tout le monde couche avec tout le monde. Leurs intérêts sont concomitants.

      Après, pour aller dans ton sens, il y a un autre paramètre dont je n’ai pas parlé dans l’article :
      Si tous les travailleurs devaient être remplacés par les robots, la majorité du peuple n’aurait plus de pouvoir d’achat. Qui sera encore capable de consommer tous les produits et services vendus dans ces conditions ? D’autres robots ? Espérons que ces politiques et acteurs superstars de l’économie prennent sérieusement en compte cette donnée, tout aveuglés qu’ils sont du haut de leur tour d’ivoire. À moins qu’ils n’imposent un Revenu Universel « miettes de pain » à ce peuple pour qu’il continue de consommer…

      Concernant la Gen Y, j’espère qu’elle profitera d’une retraite digne de ce nom avant que celle-ci se réduise en peau de chagrin comme nous le voyons déjà aujourd’hui avec les réformes. Sinon, ce sera boulot jusqu’à 75 ou 80 ans pour vivre décemment.

      Quant à la génération suivante, mon espérance est que le système d’éducation aura été réformé en profondeur pour s’adapter aux réalités de cette révolution. Mais quand je vois l’état dans lequel il se trouve, j’avoue avoir quelques doutes.

      Bon, en me relisant je t’accorde le fait que l’on peut me qualifier d’alarmiste. L’avenir seul nous dira si c’est vraiment le cas.

      Mais pour le reste, je suis entièrement d’accord avec ton analyse. La recette est là :

      – Une pincée de formation continue
      – Quelques grammes d’entrepreneuriat
      – Une cuillerée d’autosuffisance

      Faites revenir le tout dans une cellule familiale de nouveau ressoudée pour s’entraider (comme j’ai pu le constater avec Haydée au Portugal au Mexique ou en Albanie). Et nous aurons encore des chances de vivre correctement.

      Quant à l’exode urbain, effectivement, j’y crois.

      Merci pour ton message pertinent et désolé pour ma réponse « fleuve ». :)

  6. Merci pour cet excellent article.

    Vous êtes, toi et Haydée, conscients du monde qui nous entoure et des problèmes que notre société a créés suite à son incapacité à placer l’être humain en son centre. Pour vous, l’essentiel est donc acquis et vous savez où vous voulez aller. Restait à le dire, l’expliquer, l’argumenter aux autres, ce que tu fais brillamment.

    La question que se pose à présent chaque « acteur » potentiel est de savoir ce qu’il peut et souhaite entreprendre : l’action, c’est bien mais la productivité, c’est mieux. « L’activité te tient occupé, mais la productivité te rend libre » (Ramakrishna Paramahamsa).

    Tu as très bien décrit ce que certains appellent la « crise de la complexité » due à un monde où les interactions augmentent dans un environnement de plus en plus mécanisé. Nous confions nos décisions à l’ordinateur alors que le travail disparaît en raison de notre remplacement par le robot et le logiciel.

    C’est la première lame de fond qui se dirige vers nous. Il en existe deux autres: la crise économique et financière alimentée par le versement d’Intérêts sur les gigantesques dettes et la crise environnementale que nous n’aurons plus le temps de résoudre. Nous allons rendre l’air totalement irrespirable d’ici deux ou trois générations.

    La finale de ton article est positive. « On ne peut pas stopper le vent, mais on peut construire des moulins à vent » n’est-il pas ?

    Encore bravo, Jean-Guy

    Note : Pour info, « Le dernier qui s’en va éteint la lumière », est un essai de Paul Jorion, http://www.pauljorion.com . Diplômé HEC Paris, anthropologue, ancien trader à NY, expert en validation des modèles financiers. Il avait prédit, dès 2004, la crise des subprimes et a participé aux travaux de laboratoire d’intelligence artificielle de « British Telecom ».

    1. Voilà un très bon résumé de notre pensée commune Jean-Guy. Tu as tout dit en quelques phrases. Et je reconnais bien là ton écriture emprunte de culture avec son côté engagé. (Oui, je lis aussi les textes que tu as transmis à Haydée). :)

      Les deux autres lames de fond dont tu parles (financière et environnementale) sont effectivement imminentes. Celle de la finance nous donne d’autant plus de raisons de prévoir des alternatives au niveau individuel pour tenter d’y survivre comme nous le pourrons. C’est là où le choix de nos actions et compétences à développer sera déterminant. Pour, comme tu le dis si bien, qu’elles soient vraiment productives.

      Par contre, pour la partie environnementale, il est clair que nous sommes foutus. Car la volonté collective n’y est pas. Il suffit de voir dans quel état un pays comme le Mexique est aujourd’hui… Pollution très présente, habitudes de consommation déplorables (je n’ai jamais vu autant de gâchis de plastique par habitant) et conscience de l’environnement proche de zéro dans les grandes villes. Cela reste ma constatation personnelle après 4 mois de vie dans le pays. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres qui n’est sûrement pas le pire.

      Bon, pour rester positif, sache que j’ai adoré ta dernière citation : « On ne peut pas stopper le vent, mais on peut construire des moulins à vent. » À tel point que je l’ai reprise dans ma réponse à l’un des commentaires de mon article sur Facebook.

      Enfin, je vois que nous avons les mêmes lectures. Paul Jorion fait partie de ces grands hommes que je suis régulièrement. Un écrivain sacrément prolifique que le monde entier devrait lire.

  7. Et ben !! Oui le constat du réel est bien dur à avaler… J’ai l’impression que nous allons dans un monde déshumanisé où il n’y aura plus d’âme… pas à cause des robots mais bien parce que l’homme est un loup pour l’homme. Moi je votais pour Hamon qui parlait de cette transition.. un droit d’existence et pourquoi ont ils voté Macron ?? ça… !
    Comment renverser cette tendance… Oui l’entreprenariat… sauf qu’avec le nombre d’humains sur la planète, pour ceux qui ne peuvent pas ??
    Je me demande si une fois que les robots et l’IA seront là, il y aura un programme diabolique d’exterminer les 3/4 des êtres humains.. car les riches n’auront plus besoin que des ultra compétences .. ??
    C’est terrible… je ne vois pas grand chose de positif pour les 50 ans à venir.

    1. Aaaah, Lisa… De fait, nous pouvons toujours envisager ce genre de scénarios. Les livres et films de science-fiction ne manquent pas sur le sujet. Et nous avons vu certains d’entre eux tomber juste des décennies plus tard pour notre plus grand malheur. Je pense notamment à certains concepts de 1984 d’Orwell qui se sont réalisés (dans une certaine mesure). Bon, dans le cas de ton scénario nous serons peut-être morts avant de voir les 3/4 des être humains disparaître et le reste être asservi au profit des 1% tout puissants. ;)

      Mais gardons un minimum d’optimisme (dans la veine du commentaire de Manu). Nous sommes nombreux à voir des alternatives à cet état des lieux que je dépeins dans l’article. Par exemple, lorsque je parle d’entrepreneuriat, cela inclus également tous ces petits entrepreneurs locaux qui vendent un savoir-faire pour aider leur entourage :

      – Un permaculteur qui vend ses fruits et légumes sur les marchés du coin.
      – Un éco-constructeur qui aide les gens de sa région à rendre leur maison plus autonome.
      – Un masseur qui soulage ses voisins de leur mal de dos.

      Ou que sais-je encore…

      Notre force de travail ne tourne pas uniquement autour de la notion capitaliste pure et dure. Et c’est tant mieux !
      Tant qu’il y aura des humains empathiques et conscients qui disposent de compétences spécifiques pour aider les autres, moyennant une rétribution légitime capable de les fait vivre, il y a de l’espoir.

      La notion la plus importante à retenir, c’est qu’il y a eu une vie et du travail avant le salariat… et qu’il y en aura une après. Tout en sachant que beaucoup de gens se réorientent aujourd’hui vers cette humanité que nous avons eu tendance à oublier. Alors, haut les cœurs ! :)

  8. Très bon article en effet!…qui décrit bien la réalité, à 1ère vue plutôt négative selon les verres de lunettes…
    J’y vois quant à moi 1 basculement sociétale positif, 1 accélérateur à particules indépendantes qui colle de + en + aux envies d’épanouissement holistique (ttes générations confondues: multiplication des reconversions pour les – jeunes & graines d’entrepreneurs en hausse pour les + jeunes).
    Tant qu’il y aura des personnes pr défricher, guider, transmettre & inventer continuellement (comme vous…des pionniers, des bergers quoi..;-) j’ai espoir que nous pourrons effectuer ce virage malgré la casse, les crises inévitables, les pièges …& permettre aux citoyens d’avoir + de pouvoir sur leur vie. De créer leur activité de service &/ou production (non 1 « travail » subi…) choisie, évolutive…ac le filet d’un revenu universel (& non le pas beau « chômage » ;-)..on y viendra forcément) qui fera éclore + de vocations ou tranches de vie, artistiques, contemplatives, philosophiques, humanitaires ou simplement civiques, transgénérationnelles, bref…moins individualistes. 1 société + adulte, + sage…car réussite, bonheur, bien-être..n’existent pas pleinement sans partage durable.
    Bon…ben yapuka!…:-))

    1. Je suis empathique surdouée hyper je vois aussi ce virage, ces graines, ces initiatives, cette conscience émergente et je l’espère de tout mon cœur… mais ce basculement quantique face aux dinosaures actuels… je perds espoir. N’y a t’il pas trop de gens « inconscients » ou trop de peurs actuellement, trop de forces obscures ?

      J’aimerai tant voir aussi ce basculement de valeurs comme vous le décrivez =
      « De créer leur activité de service/ou production (non un « travail » subi…) choisie, évolutive…ac le filet d’un revenu universel (non le pas beau « chômage » ;-)… on y viendra forcément) qui fera éclore plus de vocations ou tranches de vie, artistiques, contemplatives, philosophiques, humanitaires ou simplement civiques, transgénérationnelles, bref… moins individualistes. Une société plus adulte, plus sage… car réussite, bonheur, bien-être n’existent pas pleinement sans partage durable. »

      Merci

    2. Hé bien voilà un optimisme qui fait chaud au cœur Manu.

      Certes, il y a du vrai dans ta manière de voir les choses : malgré les crises, la casse et les pièges, il y a aura toujours des personnes capables de choisir ou d’offrir des alternatives viables pour faire évoluer notre marché du travail dans le bon sens. Comme je le dis en fin d’article et comme tu y fais allusion dans ton commentaire, ces alternatives ne manquent pas.

      Cependant (et là je rejoins Lisa), il y a beaucoup de « forces obscures » (que j’appellerais plutôt ultra-libéraux) qui tenteront sûrement de profiter de ces alternatives comme ils le font allègrement avec les salariés aujourd’hui. S’en suivront de nouveaux pièges qu’il faudra éviter.

      Concernant le revenu universel, je suis très partagé. De prime abord, le concept à l’air alléchant et pourrait même être une idée magnifique… Mais ça, c’est si nous décidons d’oublier que ce revenu universel sera dispensé par l’État. Celui-là même qui est en train de nous asservir et de nous vendre aux multinationales. Du coup, je ne sais pas à quel point il est judicieux de rendre la population dépendante (toute sa vie) d’une nouvelle aide de ce fameux État. Sachant qu’il pourra le revoir à la baisse ou influer dessus à sa guise.

      Autre argument en sa défaveur : il permettra de baisser les salaires et les cotisations sociales dans les entreprises, ainsi que de supprimer les autres aides sociales déjà mises en place par l’État.
      Bref, le revenu universel peut éventuellement supprimer l’extrême pauvreté mais contribuera à accroitre la précarisation et les inégalités. Tout en encourageant à la fainéantise au passage.
      Enfin, si la plupart des politiques et le MEDEF sont pressés de le voir arriver, ils ont sûrement de bonnes raisons qui ne seront probablement pas en adéquation avec le petit peuple.

      Bon, tout cela ne m’empêche pas d’aimer ton optimisme et d’être d’accord avec toi dans l’absolu hein. :)

  9. J’ai cru un moment que la conclusion serait: Faites la revolution! Aux armes citoyens! lol!

    Trève de plaisanterie, cette réforme du code du travail n’est pas motivée uniquement par des considérations économiques, il y a aussi et surtout des arrières pensées politiques et idéologiques. Lorsque les gens sont tout le temps accaparés par la nécessité de subvenir à leurs besoins matériels les plus essentiels, ils ont aussi moins de place dans leur vie pour la culture et l’idée de progès de la société. Alors les néolibéraux pouront imposer plus facilement d’autres réformes pour démanteler un peu plus notre système social hérité du Conseil National de la Résistance. Ils comptent là dessus, mais il faut résister.
    Il faut être optimiste. Le monde est en train de changer et il change très vite. L’Asie se développe à une vitesse vertigineuse grâce à l’initiative chinoise des nouvelles routes de la soie. Faire faire le boulot à des indiens ou des chinois ne sera pas éternellement meilleur marché. Sans compter les nouvelles oportunités qui pourraient s’ouvrir à nous avec ces pays.

    1. Héhé ! J’aurai pu Pierre. Mais j’ai décidé de proposer quelque chose de moins utopique. Enfin, pour le moment. ;)

      Je suis d’accord avec toi à 100% ! Il y a bien une volonté de focaliser notre attention sur la satisfaction de nos besoins primaires. Histoire de nous laisser stagner à la base de la pyramide de Maslow. Ainsi, nous n’avons ni le temps ni l’envie d’élever notre conscience et par là même de faire évoluer notre société vers quelque chose de meilleur.

      Pour verser dans le simpliste, je repense à ces anciens collègues à qui j’ai pu dire : « Changeons les choses, réagissons ! » Et qui m’ont répondu : « T’es marrant toi, j’ai pas envie de me faire virer. Faut bien que je fasse bouffer ma famille. » Et je les comprenais…

      Concernant ton optimisme, je suis d’accord une fois de plus. Les nouvelles routes de la soie offrent de belles possibilités. Cela me fait penser à un reportage dédié aux entrepreneurs expatriés en Chine, à Hong Kong ou à Singapour qui décident tous d’enseigner le mandarin à leurs enfants pour leur donner les meilleures perspectives d’avenir, que ceux-ci décident de travailler en Asie ou non.

      Après, je ne sais pas dans quelle mesure cela pourra aider le marché du travail français. As-tu des exemples concrets ?

      Sinon, j’ai aussi tendance à penser que les travailleurs indiens ou chinois ne seront pas éternellement de bons filons pour externaliser à moindre coût. Mais quand je vois les travailleurs des PECO investir le marché du travail d’Europe de l’Ouest, je me dis que l’externalisation à prix cassés a encore de beaux jours devant elle…

    2. > Après, je ne sais pas dans quelle mesure cela pourra aider le marché du travail français. As-tu des exemples concrets ?

      Non Tony pas pour le moment. Il y a quand même des appels comme celui de Jean Pierre Rafarin de saisir l’opportunité des nouvelles routes de la soie. Mais pour l’instant c’est bloqué.

      Je bosse dans l’informatique et ma boite a misé sur l’Inde, on a des bureaux là bas. Résutat: c’est la cata. C’est très difficile de trouver des gars qui ne sont pas de simples « presse bouton », et si on veux vraiment embaucher des bons ils faut y mettre le prix et ça n’est plus intéressant financièrement. J’ai entendu dire de de gros outsourcers comme Cap Gemini avaient laissé tombé l’Inde et se sont rabattus en effet sur l’europe de l’est et l’afrique du nord.

    3. Ok Pierre, j’essayerai de me tenir au courant des évolutions de ces routes de la soie. Et n’hésite pas à m’en dire plus par mail si tu chopes d’autres infos sur le sujet entre temps (toy@travelplugin.com). Enfin, si tu le souhaites bien sûr.

      Ton retour sur l’Inde est intéressant. Si je comprends bien, nous sommes donc encore en présence d’une polarisation… Après, je ne suis pas étonné que les Indiens les plus compétents se vendent plus cher aujourd’hui. Car ces dernières années, toute une génération de travailleurs indiens a gagné de l’expérience en développant ses compétences aux 4 coins du monde (comme aux États-Unis par exemple) et est revenue au pays avec des prétentions bien plus fortes en terme de salaires. Pourquoi se gêneraient-ils après tout ?

      Bon, je vais me faire l’avocat du diable, mais heureusement pour les Occidentaux qu’il reste un tas de pays à exploiter en terme de forces de travail payées au rabais… Serait-ce l’une des raisons de cette volonté d’élargissement de l’UE aux Balkans ? Car rien qu’avec eux dans les starting-blocks, il y a de quoi faire…

  10. Bravo Haydée et Tony pour cet article complet et bien vu, même si un peu orienté (la partie politique du milieu, que j’approuve pour l’essentiel d’ailleurs)

    Il décrit tellement bien ce que je crois être l’avenir du travail pour les générations à venir que je vais le proposer à la mère de mes gosses comme base de reflexion et de conseils pour leurs orientations scolaires, universitaires et professionnelles. Leur donner le goût d’entreprendre, se former tout au long de la vie, et accepter la nécessité d’un panel de competences toujours plus large, afin de ne pas faire partie de cette future classe moyenne bientôt déclassée, et viser plutôt l’excellence, mais en dehors des multinationales.

    A+
    Pascal (a.k.a. LethargicDog)

    1. Oui Pascal, en abordant des sujets aussi brûlants, je n’avais pas d’autres choix que de dévoiler mon opinion dans certains passages de l’article. Mais pour l’essentiel, c’est avant tout du factuel. Même si cela ne plaira sûrement pas à ceux qui n’envisagent rien d’autre que le salariat.

      Sensibiliser les plus jeunes à la formation perpétuelle et à l’entrepreneuriat sous toutes ses formes est la meilleure chose que nous pouvons faire aujourd’hui pour les aider à assurer leur avenir. J’adhère donc complètement à ta démarche. Il faut leur donner confiance en eux, leur enseigner à ne pas avoir peur de se lancer (avec de bonnes méthodes, bien sûr).

      J’entends souvent dire qu’être son propre patron est synonyme d’insécurité car on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve avec ce statut. Mais je reste persuadé qu’aujourd’hui un salarié est dans une situation tout aussi scabreuse qu’un entrepreneur, voire plus avec ce qui nous pend au nez. Mais cela n’est que mon opinion personnelle.

      Merci pour ton retour et à bientôt !

  11. Ok… best blog post ever sur le sujet !

    Vous avez bu du café mexicain toute la nuit ou quoi ? :D

    En tout cas je suis TELLLEMENT d’accord avec tout ce qui est dit ici !! Fondamentalement je pense même que la seule chose qui peut survivre à ce tsunami de l’innovation, ce sont toutes les activités qui reposent avant tout sur les émotions humaines et notre capacité d’empathie. Une chose que les machines mettront à mon sens beaucoup de temps à remplacer.

    Un grand GRAND merci à vous pour cet article. Je ne manque pas de le partager autour de moi à quiconque osera me réveiller dans mon sommeil… euh je veux dire… à quiconque osera me dire que l’avenir se construit encore par la force d’un travail acharné et de sacrifices non consentis.

    Bien à vous et longue vie à travelplugin !

    Marc.

    1. Haha ! Tu es devin Marc. Ou bien tu as accès à la webcam de nos PC pour nous espionner. Car nous avons effectivement carburé au café des Chiapas pour boucler l’article. C’est (parait-il) l’un des meilleurs cafés d’Amérique. Enfin, tant qu’il n’est pas noyé dans un litre de lait comme ils savent si bien le faire ici…

      Oui, tout ce qui touche à l’empathie n’est pas prêt d’être égalé par les machines. C’est l’une des raisons qui nous a amenée à placer cette dimension humaine au centre de notre enseignement avec le cours premium. En espérant toutefois que le progrès n’aille pas trop vite. Quand je vois la puce neuromorphique « Loihi » de chez Intel qui imite le fonctionnement du cerveau humain, il y a de quoi se poser des questions pour l’avenir proche.

      En tout cas, je constate que tu ne chômes pas de ton côté. Je suis toujours inscrit à ta newsletter, plutôt bon signe ;) histoire de profiter de tes articles alliant praticité et humour qui ne manquent pas de me servir pour mes prochaines vidéos.

  12. Riche article, tout est dit….on oublie le salaire, on crée son business….pas facile tout ça mais cela s’appelle la révolution numérique….y a plus qu’à y croire, s’adapter, se dépasser…ça va pas être simple d’être heureux dans ce monde fou !!!! Haut les coeurs….

    1. Effectivement Véronique, cette révolution numérique change complètement la donne du marché du travail.

      Bon, il restera quand même de la place pour certains salariés très qualifiés. D’autant plus s’ils savent allier le technique et le relationnel. Mais cette polarisation des emplois, et par extension de notre société basée sur la notion de « travail productif », en laissera malheureusement beaucoup d’autres sur le carreau.

      Alors, oui ! Sachons nous adapter à cette révolution. Ce n’est pas le premier chamboulement que les travailleurs ont vécu depuis la création de notre organisation du travail actuelle (qui n’existe que depuis un peu plus d’un siècle). Et il y a toujours eu des personnes assez résilientes pour tirer leur épingle du jeu.

      Quand on y réfléchit, c’est tout à fait naturel. Que nous le voulions ou non, nous vivons toujours dans un monde où les forts ont plus de chances de survie que les faibles. L’État providence a eu tendance à nous le faire oublier. C’est simplement que les paramètres ont changé.

  13. Eh bien, argumentaire sans appel. Effectivement, il faut en revenir (presque) au début : seul/e, tout/e nu/e dans sa caverne, à affronter les éléments.
    L’être humain, malgré tout, est bien plus « armé » que l’on croit pour résister, accroître ses compétences et… survivre.
    Merci Haydée pour ce superbe article, documenté et profond.

    Amicalement.

    1. C’est exactement ça Olivier, revenir aux basiques d’avant la révolution industrielle. Ouvrir son parapluie de compétences pour laisser couler le déluge de précarités que les dieux du libéralisme fomentent depuis des années.

      Serait-ce pour cela que Macron est appelé Jupiter ? :) Espérons qu’il ne le prenne pas au pied de la lettre, car il nous faudra aussi un paratonnerre contre ses éclairs qui ne manqueront pas d’ébranler également le monde de l’entrepreneuriat.

      Dans tous les cas, ce seront les mieux équipés et les plus résilients qui « survivront ».

  14. Merci pour cet excellent article, très bien documenté et structuré. Je dois avouer qu’il me fait aussi un peu flipper, mais vous avez mis des mots sur l’intuition que j’ai depuis un certain temps. Le salariat n’a pas de belles années devant lui.
    Encore merci pour cet article!

    1. Ton commentaire m’inspire deux expressions qui, je l’avoue, vont me faire verser dans la facilité Marc :

      – La peur n’évite pas le danger.
      – Un homme averti en vaut deux.

      Oui, le salariat est mal barré dans un avenir proche. Mais c’est une organisation du travail et de la société qui n’est devenue le pivot de nos vies qu’à partir de 1900 (environ). Un peu plus d’un siècle… ce n’est pas grand-chose à l’échelle de l’humanité. Et avant, l’humain qui avait sa petite affaire et/ou sa propre production pour vivre décemment se débrouillais bien sans contrat de travail.

      Il va donc falloir compter davantage sur ces anciennes valeurs. D’où l’importance d’éprouver son esprit d’entrepreneur pour développer son propre business avant d’être touché de plein fouet par le chômage et la précarisation.

      Après, il reste la vie en autonomie, mais ça c’est un autre sujet.

  15. Bravo pour ce MAGNIFIQUE article à lire et à relire … et à partager !!! Parfaitement d’accord avec la conclusion. Ceci implique d’éveiller les consciences et, avant même de former les personnes à un savoir-faire, de les former à un savoir-être, car encore beaucoup sont tenues par des peurs … qui sont – comme par hasard – générées et maintenues par les systèmes en place notamment la grande masse des médias traditionnels. Donc, libérer les personnes de leurs peurs d’entreprendre, de façon indépendante, et leur donner confiance en elles-mêmes, puisque tout va précisément reposer sur ça.

    1. Aaaah Linda, tu as tellement raison ! C’est la clé.

      Avant même les formations intellectuelles ou manuelles, il faut développer cette insatiable curiosité et dépasser cette peur d’entreprendre (dans le sens devenir intrépide et entreprenant à tous les niveaux de son existence) pour retrouver cette confiance en soi.

      Puis se lancer dans l’entreprenariat sans voir le travail comme un labeur mais comme un plaisir d’apprendre et de s’accomplir en s’affranchissant du « travail productif » qui nous a été imposé par le système depuis peu de temps finalement.

      Et comme tu le dis si bien, cela demande aussi de s’affranchir des médias traditionnels pour retrouver la capacité de réfléchir et d’analyser. Mais également de s’affranchir de la télé, des consoles et des tablettes… Bref, des écrans « vide cerveau » pour retrouver sa créativité et son imagination.

      Dommage que l’école préfère abrutir et endoctriner les jeunes plutôt que de leur enseigner tout cela…

      Mais heureusement qu’il y a des personnes qui pensent toujours comme toi. ;)

  16. Bel article j’ai pas tout lu encore car très long.

    Une chose m’a fait tiqué à propos des « 12 technologies déjà existantes vont profondément ébranler les fondements du marché du travail mondial : » C’est la génomique de prochaine génération.

    Je suis curieuse de savoir en quoi cela va modifier les fondements du travail. Je travaille dans ce domaine et j’ai du mal à saisir pour le coup. A part une forte création d’emploi (France Génomique 2025) peut être….

    Et que signifie pour toi  » génomique de prochaine génération ». C’est le séquençage qui fonctionne en génération. 1er génération : Sanger. 2e génération appelée aussi nouvelle génération ce sont toute les technologies Illumina, Roche et Ion Tech. C’est la génération de séquençage utilisée actuellement un peu partout que ce soit en recherche, en recherche et dev (agroalimentaire, pharmacie,…) mais aussi en diagnostique ! La 3e génération avec Nanopore et PacBio pour les plus connu commence à arriver sur le marché. Mais les applications sont différentes.

    Donc je serais curieuse de savoir en quoi la génomique va modifier le monde du travail.

    1. Je comprends que tu aies pu tiquer Alice. Ne pouvant pas développer en détails les changements induits par chacun de ces 12 domaines, je n’ai pas pu expliquer en quoi chacun d’entre eux allaient ébranler le monde du travail.

      Ce qu’il faut comprendre ici, c’est qu’alliés à l’automatisation, à l’IA ou au big data, ces 12 domaines sont en train de transformer la vie, le business et l’économie mondiale. Mais pas obligatoirement dans le mauvais sens pour chacun d’entre eux. Et dans la suite de mon exposé, je me suis concentré uniquement sur ceux qui allaient faire perdre des emplois.

      Concernant la génomique, ce n’est donc pas la perte d’emploi qui prime. Raison pour laquelle je n’en parle plus dans la suite de l’article. Et (par exemple) il en va de même pour l’internet nomade.

      Mais pour répondre à ta question, aujourd’hui un génome humain peut être séquencé en quelques heures et pour quelques milliers de dollars. Une tâche qui a duré 13 ans et coûté 2,7 milliards de dollars à accomplir la première fois. Avec un séquençage rapide grâce aux progrès informatiques actuels, les scientifiques peuvent systématiquement tester comment les variations génétiques peuvent agir sur des paramètres et des maladies spécifiques sans faire d’essais à l’aveuglette ni d’erreur. Et ce, grâce à du matériel de séquençage et des ressources humaines beaucoup moins coûteuses qu’auparavant. Ces progrès auront un impact profond sur la médecine, l’agriculture et même la production de substances de grande valeur telles que les biocarburants, tout en accélérant le processus de découverte de médicaments.

      Bref, n’étant pas spécialiste en la matière (comme toi) et ne traitant pas de ce sujet spécifique dans mon article. Je n’irai pas plus loin. Mais si cela t’intéresse, la source sur laquelle je me suis appuyé pour énumérer de ces 12 technologies est le rapport produit par le McKinsey Global Institute que tu peux télécharger en PDF ici.

      En espérant avoir satisfait ta curiosité.

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