Quelle vanité !
Voilà ma première pensée en finissant l’article d’une blogueuse.
S’enlisant dans un torrent de complaisance, elle se « surkiffe » la bougresse :
« Et moi je fais des choses incroyables… »
« Et moi je rencontre des gens formidables… »
« Et moi je vous montre des trucs fabuleux… »

Ce n’est pas dit, mais à la lecture c’est implicite.
Et son article n’apporte rien si ce n’est une liste exaspérante de m’as-tu-vu.
À cette pensée, une incertitude m’envahit :
Et si vous ressentiez parfois cela avec moi ?
Nooooon ! Je ne veux pas !
Et je tiens à m’en excuser si ce fut le cas.
Mon seul souci est de vous faire avancer dans votre réussite entrepreneuriale.
Du coup, cette angoisse m’a donné une idée : écrire tout l’inverse en vous montrant comment j’ai foiré.
Et cette année, j’ai un peu morflé.
13 erreurs avec un business en ligne… Oui, oui.
Attention, je ne cherche pas à faire cela par auto dépréciation.
C’est une façon pour moi d’évaluer honnêtement ce que je dois améliorer en 2016. Et de vous apporter des solutions concrètes aux problèmes que vous rencontrerez sûrement avec votre entreprise.
Ces 13 foirades sont classées par ordre décroissant, comme un « Top Ten » sportif.
Gardons le pire pour la fin. ;)
13. Ne pas m’être débranchée plus souvent
À quand l’internet directement connecté au cerveau ?

Ce serait plus pratique pour sortir. Je pourrais consulter mes mails au resto…
Articles, courriels, formations, boulots pour les clients et mise en place de mes business m’ont amené à rester parfois la tête dans le guidon.
Trop de projets en cours, une volonté farouche d’avancer et vous oubliez par moments de faire des choses pour votre compte personnel.
L’intérêt de travailler dans d’autres pays, c’est aussi de visiter autre chose que son bureau.
Ne focalisez pas à outrance sur le boulot, vous éviterez burnout et panne d’inspiration.
Solution :
Continuez à pratiquer vos passions ou des activités annexes.
Imposez-vous des temps de travail limités et des journées « off » pour vos loisirs.
Maintenant, je sors tous les week-ends.
Sans parler de mes sorties régulières pour découvrir mon quartier, profiter des courses pour explorer les marchés asiatiques…

12. Mon manque de prévoyance face à notre changement de vie
Le deal – Un an à monter nos business dans les pays de l’Est pour 2 résultats possibles :
1. La réussite : retour à Paris le temps de lâcher appartement et ancienne vie pour repartir.
2. L’échec : retour à Paris la queue entre les jambes pour nous renflouer.
Objectif atteint !
Euphoriques, nous voilà partis pour vendre toutes nos possessions et couper les ponts des administrations pour l’expatriation définitive.

Mais, essayez donc d’effacer une vie entière.
C’est un boulot de titan !
Et les institutions ne vous lâchent pas comme ça… 3 mois de bataille intense à ne plus savoir où donner de la tête.
Et plus de 3 mois sans publier sur le blog faute de planification à l’avance.
Le calme plat là où j’aurais dû maintenir mon audience en alerte avec des publications régulières.
Résultat : Une baisse significative de nos visites sur le site (de 40K à moins de 30K visites par mois) et un engagement décroissant.
Heureusement que j’ai continué à communiquer sur les réseaux sociaux.
Solution :
Prévoyez quelques articles. Surtout quand vous savez que les vacances arrivent (ou votre déménagement…).
Utilisez des outils comme Buffer pour planifier les partages de vos réseaux sur plusieurs jours.
Bref, anticipez en gardant toujours un peu de contenu d’urgence dans votre escarcelle.
11. Pas de webinaires ni de vidéos
Plus le temps passe, plus le rôle de la vidéo est énorme dans la promotion des blogs et des entreprises.
Des chiffres ?
- 85 % des sites du top 20 des plus visités au monde utilisent la vidéo comme moyen de communication.
- Une page avec vidéo a 50 fois plus de chance d’apparaître en tête des moteurs de recherches qu’une page sans vidéo.
- Sur Facebook, 70 % des publications avec vidéo obtiennent de l’engagement pour seulement 30 % des contenus sans vidéo.
Et pourtant cette année, ma production personnelle dans ce domaine est de…zéro.
La vidéo révolutionne l’apprentissage en ligne.
J’ai investi dans deux de ces nouvelles formations en 2015. (Ah… C’est peut-être pour cela que je n’ai pas eu le temps d’en faire moi-même.)
- Une personne retient 30 % de ce qu’elle voit contre 70 % de ce qu’elle voit ET entend.
Les webinaires, tout le monde en parle ! Ou parle d’en faire… Vous savez, ce sont ces conférences en ligne collaboratives.

L’outil à la mode incontournable. Le champion du gain de temps, de l’augmentation de trafic et de la conversion.
Je m’étais promis de m’y mettre également. Résultat…zéro.
Solution :
Bon, là pas de secret : une bonne caméra, un trépied, une idée qui déchire et un script digne de ce nom.
Tout cela est déjà prêt dans mes tiroirs mais d’autres priorités ont monopolisé mon temps cette année. 2016 sera l’opportunité pour les rouvrir.
D’autant plus que nous avons déjà fait quelques incursions sympathiques dans la vidéo et possédons toutes les compétences requises en montage pour les réaliser.
Pensez à vous former sur Adobe Premiere ou Final Cut Pro.
10. Pas assez de communication « intelligente » sur Facebook
J’ai souvent mésestimé Facebook, arguant que ce réseau était réservé à la vieille génération et regroupait un paquet de décérébrés (sauf mes lecteurs bien sûr).
C’est un peu comme le TF1 du Net.
Sauf que Facebook c’est près de 1,5 milliard d’utilisateurs en 2015 !
Et c’est ma deuxième source de trafic après Google Organic. Alors promis, j’arrête de m’en plaindre.
Le problème c’est que je n’y ai jamais fait de promotion digne de ce nom.
Certes, il m’est arrivé de mettre en avant certaines publications moyennant quelques euros. Mais quel intérêt de promouvoir un article inutile qui ne me fera gagner aucune inscription ni faire de conversion ?
Jamais de faux « Like » par contre. Tous justes bons à faire mousser son égo.
Solution :
Il est temps de prendre Facebook plus au sérieux.

Et comme je ne peux pas être sur tous les fronts, je compte déléguer mes campagnes de remarketing Facebook à des professionnels (en espérant qu’ils le soient !).
Je détermine mes objectifs avec eux :
- Collecter des prospects
- Faire décoller mes ventes
- Maximiser les profits
Ils analysent mon site, mes audiences et mes concurrents pour déterminer la meilleure stratégie de campagne possible.
9. Pas assez de cohérence au niveau de ma marque
Ceux qui me suivent depuis quelques années ont sûrement remarqué les changements de lignes éditoriales que le blog a subi.
Je suis passée de :
- Blogging professionnel à…
- Nomade digital à…
- Entrepreneur en ligne
J’ai longtemps gardé mon premier livre : « Voyageur et pourquoi pas blogueur » en cadeau d’inscription à ma newsletter.
Pas vraiment ciblé « nomade digital » ni « entrepreneuriat » tout ça.
Puis, je me suis aperçue que nomade numérique était une niche encore bien trop petite. La majorité des français ne veulent pas tout lâcher pour travailler sur la route.

Par contre, ils sont prêts à entreprendre en ligne pour devenir indépendants et regagner une part de liberté.
Bref, tous ces changements radicaux ont amené leur lot d’incohérence autour de la marque Travelplugin.
Solution :
C’est en investissant dans Leadpages courant 2015 que j’ai redonné à ma marque toute sa cohérence. Ainsi, j’ai :
- Changé le slogan de mon blog et repensé tous mes futurs articles
- Refait un « À propos » parfaitement adapté à ma ligne éditoriale
- Réorganisé menu et catégories en les focalisant sur les pages importantes
- Remplacé le livre par une série de PDF axés entreprise en ligne

Vous voulez rester cohérents avec votre marque ?
Choisissez bien votre niche et calquez fidèlement votre ligne éditoriale dessus.
Ne vous éparpillez surtout pas : si vous nichez jardinage pour ensuite vendre le livre de votre pote axé immobilier, vous aurez tout faux.
8. Ne pas avoir amélioré plus tôt l’optimisation de mon site
Ce n’est pas faute de l’avoir soigné en terme d’ergonomie.
J’ai même WP Touch Pro pour le rendre responsive sur mobile. Malheureusement, il entre en conflit avec mes plugins de sécurité.
J’ai envoyé plusieurs tickets à l’équipe WP Touch, sans résultat. À force, je me dis qu’ils devraient peut-être reconsidérer leur appellation « Pro ».
Les plugins sont d’ailleurs ma première petite erreur d’optimisation : j’en ai trop !
Pas plus de 15 plugins sur ton interface WordPress Haydée.
Mais j’ai du mal à m’en détacher. Il m’en reste 19…
Ma plus grosse boulette reste la vitesse de mon blog.
Travelplugin est hébergée par une petite structure appartenant à un ami allemand qui vit en Bulgarie.

Son serveur est bon et il a toujours été très compétent. Mais j’ai besoin d’améliorer considérablement ma vitesse.
Car c’est une chose qui ne pardonne pas :
88% des internautes français ne reviennent pas sur un site jugé trop lent.
Au-delà des 3 secondes vous êtes foutu et si vous voulez plaire à Google, vous devrez passer en dessous des 1,5.
Solution :
- Migrer chez un autre hébergeur. Que pensez-vous de celui-ci ? Car la liste est tellement longue qu’il y a de quoi s’y perdre… Un avis ?
- Sacrifier quelques plugins sur l’autel de l’optimisation.
Dans tous les cas, ne lésinez pas sur vos efforts pour optimiser votre site. C’est un point crucial de l’augmentation de votre trafic.
7. Avoir fait trop de pays en un an
6 pays et 14 logements différents ! Ce sont :
- Des recherches d’appart Airbnb avant l’arrivée
- Des visites avec agences de location et particuliers histoire de moins casquer
- Une phase d’acclimatation le temps de prendre nos marques
- Et l’apprentissage des rudiments de la langue pour éviter de nous faire enfler

Quelle idée d’avoir déménagé si souvent.
Et je le trouve où le temps pour travailler ?
J’avais pourtant imaginé que ce serait gérable…
Peut-être bien ma poule, mais pas au début de la construction de ton biz !
Et c’est sans compter sur toutes les galères que nous avons rencontrées…
Solution :
Cette année, je suis moins gourmande. 6 mois à Taïwan pour seulement 2 appartements.
Ah oui ! Avec un petit crochet d’une semaine au Japon pour le « visa run ». J’en reviens tout juste !
6. Pas assez de cas concrets
Je vous l’avais pourtant promis au mois de janvier.
Mettre en avant des personnes qui font des choses extraordinaires grâce à leur activité est le moyen le plus cool de vous booster.
Quoi de mieux que la preuve par l’exemple ?
A ce niveau-là en 2015, j’en ai… 1.
Bon, il y a bien ce billet sur ces 42 entrepreneurs en ligne pour vous inspirer.
Mais cela ne vous donne pas l’occasion de vivre le parcours particulier de l’un d’eux le temps d’un article. Condition idéale pour vous identifier et vous donner la fièvre entrepreneuriale.
Solution :
Je me suis bougé les fesses en contactant un max de personnes.
Et j’ai déjà 3 travailleurs en ligne de renom prêts à vous faire part de leur précieuse expérience.
Je distillerai leur histoire sur le blog d’ici les deux mois à venir. Et si vous appréciez, nous maintiendrons ce rythme.
5. Mon choix calamiteux des gens à qui j’ai délégué du boulot
Et sur ce coup-là, j’ai déconné deux fois.
Bourde n°1 :
J’ai embauché un Serbe sur Elance pour créer notre ebook « Fini les business pénibles » aux formats PDF et EPUB.
Il n’était pas cher et m’assurait maîtriser le boulot. D’autant plus que notre maquette était parfaite et ne souffrait d’aucune sorte de création.
Résultat : Une multitude d’allers – retours de révision pour une grosse semaine de perdue.
Il ne comprenait rien à mes directives et la barrière de la langue n’a pas arrangé le tableau.
Excédée, j’ai décidé de me faire rembourser par Elance. Et Tony s’est formé sur Indesign pour recommencer le boulot.

Je sais Tony. Tu as plus important à faire que de la technique sur Adobe…
Bourde n°2 :
J’ai donc décidé de déléguer nos PDF et EPUB gratuits à un ami spécialiste d’Indesign afin de nous dégager du temps.
Résultat : Autant d’allers – retours de révision que notre Serbe et une nouvelle semaine de perdue.
Il parlait pourtant bien français lui… Mais il lui manquait l’esprit professionnel capable de nous soulager avec efficacité.
Au lieu de cela, il aura profité de nos nombreux feedbacks détaillés pour se former à la conception des EPUB pendant notre collaboration.
Solution :
Tony s’est résigné à garder ce boulot. L’avantage c’est qu’il fait le PDF et son EPUB en moins d’une heure maintenant.
Choisissez soigneusement ceux à qui vous déléguez.
- Payez un mec des cacahuètes et vous aurez une chance sur deux d’avoir de la merde.
- Embauchez un ami sans le tester et vous avez une chance sur deux de perdre votre temps…
…Voire son amitié s’il n’accepte pas vos critiques.
4. Ne pas avoir investi plus tôt dans des formations solides
Bien sûr, j’ai trouvé de tonnes d’infos utiles en fouinant sur internet ces dernières années.
Ainsi, je me suis formée seule au blogging avec succès pour enchaîner sur le webmarketing.
Mais arrivée à un certain niveau :
- Les informations se font plus rares
- Et les méthodes complètes pour gagner de l’argent farouchement gardées.
J’ai persisté à rassembler les bouts de gras balancés gratuitement de-ci de-là par les meilleurs, pensant que mon bon sens et mon expérience feraient le reste.

Ce fut une perte de temps terrible et des choix stratégiques catastrophiques.
Solution :
Investissez dans des formations ! Autant que vous le pouvez.
Dans notre économie actuelle, il vaut mieux investir sur vous-même pour développer votre compétitivité plutôt que de garder de l’argent sur un Livret A qui ne rapporte plus rien.
Depuis juillet 2015, j’ai investi dans pas moins de 3 formations pour un montant total de 2 700 €.
La qualité coûte cher mais nous ne regrettons rien. Bien au contraire.
3. Le mauvais lancement de mon service Chèvre Chaud
Voilà l’une des conséquences de mon manque de formation.
Fière d’avoir monté mon premier business et pleine d’entrain pour monétiser mes compétences, j’ai très vite déchanté.
Mais où sont les clients ?

Nulle part. Et c’est bien normal quand je constate mes erreurs :
- Une mauvaise stratégie emailing de lancement
- Une communication inexistante sans aucun article invité
- Sans parler de la perte de temps considérable à créer le guide Chèvre Chaud
Difficile de faire pire…
Solution :
Apprenez à communiquer sur le net. Et surtout à vous faire connaître.
De nombreuses méthodes existent. Et pour vous en faire profiter, voici notre guide complet pour développer votre business en freelance.
Une mine d’informations accompagnées de cas concrets à ne pas manquer et surtout à mettre en pratique.
2. Avoir monté un business sans jamais le lancer
Je disais : difficile de faire pire ? Faux…
Je vous parle souvent de l’importance de la page « À Propos » de votre site internet.
Et bien, sachez que nous avons préparé tout ce qu’il faut pour en faire un business finalisé.
- Nom de domaine acheté
- Contenu du site déjà bouclé
- Guide gratuit achevé
- Page de vente opé
- Trois articles invités
- Script vidéo préparé
- Et quelques recommandations
Nous l’avons même annoncé plusieurs fois… sans avoir validé l’idée.
Mais au final, nous ne l’avons jamais lancé. La honte.
Voilà un bête coup de cœur qui nous aura coûté bonbon.
Solution :
Pas de solution cette fois-ci. Ce qui est fait est fait. Notre seule consolation sera de reprendre toute cette matière pour l’utiliser un jour.
L’avantage c’est que nous savons comment faire un lancement digne de ce nom à présent ! (A quel prix)
Sans validation, votre idée de business ne vaut pas tripette. Alors, ne perdez votre temps à le créer avant.
1. Ne pas avoir assez converti mes lecteurs en abonnés plus tôt
J’avoue que cette erreur ne date pas de 2015. Mais je n’y ai remédié qu’en juin. Cela fait pourtant des années que je lis de la part des meilleurs :
Ta liste est la base de ton business.
L’argent est dans ta liste.
Ok messieurs les gourous, j’entends bien.
J’ai même proposé un ebook gratuit de qualité contre l’inscription à ma newsletter. Et ce dès le début de la création de mon blog.
Que vous faut-il de plus ?
Solution :
J’ai multiplié les moyens de convertir mes lecteurs en investissant dans ce fameux logiciel appelé Leadpages.
C’est grâce à lui que je propose des pop-up comme celle-ci :

Et des pages de conversion permettant aux lecteurs de passage de récupérer mes PDF gratuits contre leur mail.
Comme la page d’accueil de mon blog : (au passage, cliquez sur l’image pour récupérer le cours)

Encore de l’argent dépensé me direz-vous. Certes, mais ce n’est pas un hasard si aujourd’hui j’ai plus de 5 000 abonnés.
Conclusion
Oui je sais, nous sommes un peu passés pour des cons parfois cette année.
Pas toujours agréable. Mais savez-vous de quoi je me suis rendu compte ?
Que plus je fais d’erreurs avec un business en ligne, plus j’avance et plus je suis capable de déceler les erreurs des autres pour les faire avancer.
Et ça tombe bien car nous sommes en train de former actuellement un groupe d’élèves ultra motivés sur le « pilote » d’un cours en ligne sur « entrepreneuriat en ligne » actuellement en construction.
Ils profitent donc de toute l’expérience de mes dernières années.
Haydée Bouscasse
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